Cessez donc de vous emballer : le prétendu « panache » de Bayrou s’arrête au fait que son calcul est simple ; si l’UMP explose, il en tire davantage intérêt.... pour regrouper les centristes écœurés par la dérive frontiste de Sarkozy.
il n’y a donc AUCUN « panache ». Mais un jeu politique pur.
En ne soutenant pas l’UMP, Bayrou fait également un pari - risqué - sur l’avenir. Le leader du MoDem espère tirer profit d’une défaite de Nicolas Sarkozy, synonyme pour lui d’implosion - à plus ou moins long terme - du parti présidentiel. Si le président candidat perd le scrutin du 6 mai, Bayrou entend en effet redessiner en sa faveur le paysage politique français, en ralliant à lui les factions centristes issue du « dépeçage » de l’UMP, pour reprendre l’expression de Lionel Venturini, journaliste à L’Humanité. « Après le 6 mai, quel que soit le résultat du second tour, la droite aura rendez-vous avec elle-même. Avec ses démons comme avec ses valeurs », pronostique également Nicolas Demorand, directeur de la publication de Libération.