SUITE ET FIN DES MESSAGES PRECEDENTS
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3°) - reconnaissez-vous que la Ve République avec scrutin majoritaire à l’Assemblée
nationale favorise la « dictature du bipartisme », que cette Assemblée
nationale n’a rien d’une Assemblée nationale, ne représente qu’une minorité de
la population, que c’est une priorité d’en sortir, d’avoir un scrutin à la
proportionnelle intégrale ?
Il est exact que le
scrutin majoritaire à deux tours favorise le caractère bipartisan de la vie
politique française. Cependant, il est non moins exact que les scrutins à la
proportionnelle, comme la
France les a connus sous la IVe République et
comme l’Italie les connaît, aboutit à un émiettement de la représentation
nationale. Il en résulte une très forte instabilité gouvernementale et le
triomphe des « combinaziones », des combinaisons et des coups tordus
des appareils politiques.
En bref, la
proportionnelle intégrale a des défauts tout à fait considérables.
Contrairement à ce que
vous semblez croire, il n’y a d’ailleurs pas de corrélation entre le type de
scrutin et la résistance à l’empire euro-atlantiste.
Il est exact que ce sont
les députés gaullistes et communistes qui firent échouer la CED en 1954, mais il est non
moins exact que c’est aussi sous la IVe République que fut signé et ratifié le traité
de Rome. Tandis que c’est sous la Ve République que la Constitution
européenne fut rejetée, par recours au référendum prévu par la Constitution
française.
Je ne partage donc
pas l’idée selon laquelle la « priorité » serait de sortir su système
majoritaire pour revenir à la proportionnelle. De toute façon, cela ne
changerait d’ailleurs strictement rien au fait que la France a perdu l’essentiel
de sa souveraineté.
Pour moi et pour tous
ceux qui nous ont rejoints à l’UPR, la priorité des priorités c’est de se
rassembler au-delà de tout clivage droite-centre-gauche pour faire sortir la France de l’UE, de l’euro
et de l’OTAN afin de rendre aux Français leur démocratie. Il sera temps, ensuite, d’envisager des
systèmes électoraux mixtes (avec une « dose de proportionnelle » par
exemple), quoi permettrait à la fois de donner la parole à toutes les
sensibilités, tout en préservant l’efficacité d’un gouvernement – droite ou de
gauche -pouvant s’appuyer sur une majorité solide et stable.
En guise de conclusion, permettez-moi de souligner qu’ il y a bien d’autres
façon d’assurer une démocratisation de la société française que par la seule
modification du type de scrutin. Je sous renvoie aux nombreuses propositions
que j’ai faites dans mon
programme présidentiel.
Cordialement à vous,
François ASSELINEAU