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François Asselineau

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  • François Asselineau 6 juillet 2012 18:34

    @Pie 3,14
    ---------------
    Excusez-moi mais mon article est extrêmement factuel.

    Il est fondé sur des dépêches de presse très sérieuses, du reste reprises par Les Echos , qui n’est pas spécialement un journal « hystérique ».

    Par ailleurs, le style de mon article est précis, sobre et démonstratif.
    Il n’a strictement rien « d’hystérique ».

    Les milliers de lecteurs pourront en revanche juger que c’est votre attaque personnelle contre moi, pleine de haine, dépourvue du moindre contre-argument, dénuée du moindre raisonnement, qui est à proprement parler un réflexe d’hystérique.

    Vous ne répondez à rien des différents points de mon raisonnement.

    Vous ne faites que m’insulter, et vous insultez aussi les milliers d’adhérents et de sympathisants qui ont déjà rejoint l’UPR.

    -------------------------------------

    Je comprends qu’il vous est très difficile de réaliser que tout ce à quoi vous avez pu croire n’était fondé que sur du vent et des mensonges. Vous constatez avec effroi que c’est en train de s’effondrer sous vos yeux.

    Il vous faut donc un bouc-émissaire pour exprimer votre colère et c’est le rôle que vous m’attribuez. 

    Vous êtes plus à plaindre qu’à blâmer.

    FA



  • François Asselineau 6 juillet 2012 18:19

    @Sylvain Reboul.
    Excusez-moi mais où avez vous lu ce démenti officiel ?
    Pouvez-vous nous donner le lien de la dépêche car je ne l’ai pas trouvée ?

    Si démenti il y avait, il poserait un « petit problème », car l’interview de la ministre a paru dans le plus grand journal économique et financier finlandais !

    Si démenti il y avait, il ne prouverait donc qu’une chose : que les euro-fascistes ont exigé en catastrophe d’Helsinki ce démenti officiel, c’est-à-dire un mensonge officiel : la ministre aurait seulement eu le tort de trop parler.

    Du reste, si démenti il y a eu - et je ne l’ai pas vu -, il ne trompe personne. La Bourse de Madrid vient de s’effondrer de 3% ce vendredi soir et les taux sur l’Espagne sont de nouveaux à des niveaux quasi-records.

    En bref, je ne comprends pas bien qui « prend les lecteurs pour des imbéciles ».
    A qui cette remarque s’applique-t-elle ?

    ------------------------

    Par ailleurs, vous semblez faire fi des garanties accordées par la Grèce à l’Espagne.

    Vous avez tort : si Athènes faisait défaut et refusait de céder les garanties réelles accordées à la Finlande, celle-ci pourrait se porter devant la Chambre de Commerce Internationale qui condamnerait la Grèce, laquelle verrait alors se détourner d’elle les investisseurs internationaux qui n’auraient plus confiance du tout.

    C’est d’ailleurs bien parce qu’il est très gênant de donner des sûretés réelles que la Grèce et l’UE ont fait tout leur possible pour limiter ce type de demandes à la seule Finlande.
     

    -------------------------
     

    Par ailleurs, je n’ai jamais dit que l’euro « allait mourir » du fait de cette déclaration.

    J’ai dit et je répète que cette déclaration fracassante de la ministre finlandaise des Finances constitue un événement historique car c’est la toute première fois qu’un ministre des finances en exercice de la zone euro :

    • - annonce que son pays envisage de sortir de l’euro,
    • - et révèle que la sortie de l’euro est synonyme de sauvetage et non pas d’Apocalypse.
     

    Du reste, si la Finlande décidait de sortir de l’euro :

    • a)- cela poserait un énorme problème juridique puisque les traités européistes ne le prévoient pas. La seule possibilité est de sortir de l’UE conformément à l’article 50 du TUE

    • b)- cela aurait aussitôt un effet de souffle sur le château de cartes européiste qui ne demande qu’à s’effondrer.

    -------------------------

    Enfin, je ne sais pas où vous puisez vos informations pour dire que « la Finlande serait seule contre tous les autres ». La Finlande vient de dire tout haut :

    • - ce que disent tout haut le Royaume-Uni, le Danemark, la Suède et la Tchéquie qui ont refusé ou se refusent à entrer dans l’euro, et aussi les Pays Bas qui soutiennent la Finlande sur le MES
    • - ce à quoi se préparent activement l’Allemagne, les Pays Bas, le Luxembourg
    • - ce que disent tout bas les dirigeants espagnols et grecs
    • - et ce que pensent une part de plus en plus importante des peuples à travers l’Europe.
     
    En bref, le gouvernement finlandais n’est pas du tout « seul ».
    Il est simplement plus franc.

     

    FA
    ==



  • François Asselineau 24 mai 2012 18:39

    SUITE ET FIN DES MESSAGES PRECEDENTS
    ====================================================

    3°) - reconnaissez-vous que la Ve République avec scrutin majoritaire à l’Assemblée nationale favorise la « dictature du bipartisme », que cette Assemblée nationale n’a rien d’une Assemblée nationale, ne représente qu’une minorité de la population, que c’est une priorité d’en sortir, d’avoir un scrutin à la proportionnelle intégrale ?

    Il est exact que le scrutin majoritaire à deux tours favorise le caractère bipartisan de la vie politique française. Cependant, il est non moins exact que les scrutins à la proportionnelle, comme la France les a connus sous la IVe République et comme l’Italie les connaît, aboutit à un émiettement de la représentation nationale. Il en résulte une très forte instabilité gouvernementale et le triomphe des « combinaziones », des combinaisons et des coups tordus des appareils politiques.

    En bref, la proportionnelle intégrale a des défauts tout à fait considérables.

    Contrairement à ce que vous semblez croire, il n’y a d’ailleurs pas de corrélation entre le type de scrutin et la résistance à l’empire euro-atlantiste.

    Il est exact que ce sont les députés gaullistes et communistes qui firent échouer la CED en 1954, mais il est non moins exact que c’est aussi sous la IVe République que fut signé et ratifié le traité de Rome. Tandis que c’est sous la Ve République que la Constitution européenne fut rejetée, par recours au référendum prévu par la Constitution française.

     Je ne partage donc pas l’idée selon laquelle la « priorité » serait de sortir su système majoritaire pour revenir à la proportionnelle. De toute façon, cela ne changerait d’ailleurs strictement rien au fait que la France a perdu l’essentiel de sa souveraineté.

    Pour moi et pour tous ceux qui nous ont rejoints à l’UPR, la priorité des priorités c’est de se rassembler au-delà de tout clivage droite-centre-gauche pour faire sortir la France de l’UE, de l’euro et de l’OTAN afin de rendre aux Français leur démocratie. Il sera temps, ensuite, d’envisager des systèmes électoraux mixtes (avec une « dose de proportionnelle » par exemple), quoi permettrait à la fois de donner la parole à toutes les sensibilités, tout en préservant l’efficacité d’un gouvernement – droite ou de gauche -pouvant s’appuyer sur une majorité solide et stable. 

    En guise de conclusion, permettez-moi de souligner qu’ il y a bien d’autres façon d’assurer une démocratisation de la société française que par la seule modification du type de scrutin. Je sous renvoie aux nombreuses propositions que j’ai faites dans mon programme présidentiel.


    Cordialement à vous,

     François ASSELINEAU

     



  • François Asselineau 24 mai 2012 18:34

    SUITE DU MESSAGE PRECEDENT
    -------------------------------------------------

    ====================================================

    2°) - vous vous dites gaulliste, pourquoi de Gaulle a pris Pompidou comme premier ministre, un parvenu de la banque Rothschild, qui en 1973 a fait voter une loi privatisant la monnaie, était-ce afin de se concilier les marchés financiers ?

    ------------------------------------------------------------------

    Non, je ne me dis pas du tout « gaulliste » et le mouvement que j’ai créé ne revendique nullement ce qualificatif. Je vous renvoie à l’explication circonstanciée qui figure sur notre site Internet : http://www.u-p-r.fr/vos-questions-nos-reponses/le_positionnement_politique_de_l_upr/l%E2%80%99upr-est-elle-un-mouvement-gaulliste-2

    Permettez-moi, au passage, de vous signaler que les adhérents de l’UPR viennent de tout l’échiquier politique français, qu’une petite majorité d’entre eux est probablement de sensibilité de gauche, et que le mouvement compte des citoyens résolument anti-gaullistes.

    S’il est exact que je parle souvent moi-même de Charles de Gaulle, c’est parce que j’estime que ce fut non seulement notre plus grand chef d’Etat du XXe siècle, mais aussi notre plus grand stratège, avant même Clemenceau. Ses analyses géopolitiques demeurent d’une prémonition et d’une lucidité époustouflantes quarante ans après sa mort.

    Pour autant, ce n’est pas parce que je cite et que je m’inspire de ses analyses que je tombe en adoration devant le personnage et je suis le premier à reconnaître volontiers que, comme tout homme, il a commis des erreurs, parfois monumentales. Ses erreurs les plus graves ont été, à mon sens :

    • - son indifférence coupable face aux drames atroces qui marquèrent la fin de la Guerre d’Algérie,
    • - sa mauvaise anticipation des évolutions sociétales des années 60 et notamment les revendications qui allaient naître de l’apparition d’une gigantesque classe moyenne,
    • - son incompréhension des nouvelles formes de guerre que les Américains commençaient à mettre en œuvre : guerre de l’information, manipulations médiatiques, « soft power », etc.
    • - ses tergiversations sur la construction européenne, dont il avait pourtant parfaitement décelé le caractère tragique pour notre pays (cf. mes conférences et sa conférence de presse du 13 mai 1962)
    • - enfin, son incapacité à assurer sa succession, en s’entourant de responsables qui eussent réellement partagé sa vision du monde.

     Votre question se rattache à ce dernier point et je regrette, comme vous, qu’il ait cédé la pace à Georges Pompidou, qui n’avait au fond rien de « gaulliste ».

    Pour que vous compreniez mieux comment ce dernier est parvenu à la présidence de la République, je crois qu’il faut vous ôter de l’esprit l’idée que Charles de Gaulle serait allé le chercher à la Banque Rotschild. Je vous suggère en revanche de lire l’ouvrage très bien renseigné « ‘Le duel De Gaulle-Pompidou » du journaliste Philippe Alexandre, paru en 1970.

    Vous y découvrirez que de Gaulle fit la connaissance de Pompidou en 1944 et que ce dernier resta ensuite fidèlement dans son ombre pendant toute la « traversée du désert ».

    Il ne faut jamais oublier que, lorsque de Gaulle appela Pompidou à Matignon en 1962, le fondateur de la France Libre avait 72 ans et qu’il en avait 79 lorsqu’il démissionna en 1969. De Gaulle était donc un homme âgé, peu au fit des questions économiques et financières, aui avait confiance en Pompidou et qui pensa pouvoir se reposer sur lui. C’est progressivement, tout au long des années 1962-1968, que de Gaulle commença à découvrir Pompidou sous une autre facette, et qu’il l’évinça rudement à l’issue des événements de mai 1968.

    Il est également certain que De Gaulle fit tout son possible pour barrer la route de l’Elysée à Pompidou, y compris en laissant se développer la ténébreuse « affaire Markovic » pour tenter de ruiner la réputation de celui qui avait été son dauphin et qu’il ne revit jamais plus après sa mort le 9 novembre 1970.

    Notez bien que la loi à laquelle vous faites allusion est postérieure de 2 ans et 2 mois au décès de Charles de Gaulle.

    ====================================================



  • François Asselineau 24 mai 2012 18:33

    @Orange

    Je vous remercie pour l’intérêt que vous portez à mes analyses ainsi qu’à l’Union Populaire Républicaine.

    Je réponds point par point à vos questions :

    ====================================================

    1°) vous dites que l’euro est dans l’intérêt des USA, mais dans ce cas, pourquoi The Economist, la Pravda du capitalisme, a toujours cherché à discréditer l’euro ?

    a) Il n’y a pas que moi, seul, qui le dis !

    Ce sont les déclarations et les actes constants de tous les dirigeants américains qui le prouvent. Si vous lisez par exemple les dépêches dont j’ai donné le lien dans le présent article, vous verrez que le président Obama a remis tout son poids dans la balance pour que la Grèce reste dans l’euro. Il l’avait déjà fait au Sommet du G20 de Cannes, le 3 novembre 2011

    De même que son Secrétaire aux Finances Timothy Geithner l’avait fait lors qu’un sommet des ministres des finances en Pologne le 17 septembre 2011. Le Figaro avait d’ailleurs résumé la situation avec le titre « Les Américains font la leçon aux Européens, en vain » 

     

    b)- Du reste, je vous suggère de lire l’article du grand journaliste d’investigation britannique Ambrose Evans-Pritchard, paru dans le très sérieux Daily Telegraph du 19 septembre 2000, que nous avons mis en ligne sur notre site.

    Cet article fait suite à la déclassification des documents « Secret Défense » du Département d’État américain, à laquelle l’administration Clinton a procédé à l’été 2000, sous l’effet de la loi américaine, pour tous les documents datant de janvier 1950 à décembre 1969.

    Voici ce qu’a découvert l’un des journalistes britanniques les plus réputés, et dont les révélations n’ont été suivies d’aucun démenti ni poursuite en diffamation :

    Des documents déclassifiés du gouvernement américain montrent que la communauté du renseignement des États-Unis a mené une campagne dans les années 1950 et 1960 pour favoriser l’unification de l’Europe. Celle-ci finança et dirigea le Mouvement fédéraliste européen. […]

     Les dirigeants du Mouvement européen – Retinger, le visionnaire Robert Schuman et l’ancien premier ministre belge, Paul-Henri Spaak – étaient tous traités comme des employés par leurs parrains américains. Le rôle des États-Unis fut tenu secret. L’argent de l’ACUE provenait des fondations Ford et Rockefeller, ainsi que de milieux d’affaires ayant des liens étroits avec le gouvernement américain.

     Paul Hoffman, directeur de la Fondation Ford et ex-officier de l’OSS, fut également à la tête de l’ACUE à la fin des années 1950. Le Département d’État y jouait aussi un rôle. Une note émanant de la Direction Europe, datée du 11 juin 1965, conseille au vice-président de la Communauté Économique Européenne, Robert Marjolin, de poursuivre de façon subreptice l’objectif d’une union monétaire. Elle recommande d’empêcher tout débat jusqu’au moment où « l’adoption de telles propositions serait devenue pratiquement inévitable »

    Lorsque je dis que l’euro a été conçue par les Américains, il ne s’agit donc pas d’un goût pour la « conspiration » ou d’une hypothèse lancée en l’air. C’est parce que les documents « Secret Défense » les plus officiels de l’administration américaine l’attestent.

    c) En regard de ces faits, excusez-moi de vous dire que les prises de position du magazine « The Economist » ne pèsent d’aucun poids.

    D’une part, et contrairement à ce que vous affirme, ce magazine n’est pas « la Pravda du capitalisme mondial ». C’est un journal qui défend une vision « radicale » (en termes britanniques), c’est-à-dire ultra-libérale . Il a soutenu des conservateurs comme Margaret Thatcher ou Ronald Reagan comme des travaillistes (Tony Blair) ou des démocrates (John Kerry, Barack Obama et Bill Clinton). Partisan de l’intervention américaine au Viêt Nam mais très critique envers l’opération américaine en Irak, il a également soutenu et épousé certaines causes comme la décolonisation, le mariage homosexuel , la légalisation de la consommation de drogues, l’opposition à la peine de mort,. Il a clairement affiché son opposition au traité constitutionnel européen et de l’euro, mais cela au nom du libéralisme : il y voit le risque d’un monstre bureaucratique et ses analyses sont proches, en France, de celle de Charles Gave par exemple. Il n’y a pas de réflexion géopolitique dans cette approche.

    D’une part « The Economist » est un magazine britannique et non américain. Or plus de 75 % des Britanniques sont pour le moins « eurosceptiques » et le magazine doit bien s’adapter à son public. N’oublions pas que le Royaume Uni a refusé d’entrer dans l’euro et que sa population se félicite tous les jours de ce chois qui remonte à deux décennies.

    Si vous alliez lire ce qu’écrit le « Financial Times » ou le « Wall Street Journal », qui méritent davantage le qualificatif de « Pravda du capitalisme mondial », vous y trouverez des articles sur l’euro d’une tonalité très différente.

    ====================================================

    SUITE DANS LE MESSAGE SUIVANT

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