@Pie 3,14 --------------- Excusez-moi mais mon article est extrêmement factuel.
Il est fondé sur des dépêches de presse très sérieuses, du reste reprises par Les Echos , qui n’est pas spécialement un journal « hystérique ».
Par ailleurs, le style de mon article est précis, sobre et démonstratif. Il n’a strictement rien« d’hystérique ».
Les milliers de lecteurs pourront en revanche juger que c’est votre attaque personnelle contre moi, pleine de haine, dépourvue du moindre contre-argument, dénuée du moindre raisonnement, qui est à proprement parler un réflexe d’hystérique.
Vous ne répondez à rien des différents points de mon raisonnement.
Vous ne faites que m’insulter, et vous insultez aussi les milliers d’adhérents et de sympathisants qui ont déjà rejoint l’UPR.
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Je comprends qu’il vous est très difficile de réaliser que tout ce à quoi vous avez pu croire n’était fondé que sur du vent et des mensonges. Vous constatez avec effroi que c’est en train de s’effondrer sous vos yeux.
Il vous faut donc un bouc-émissaire pour exprimer votre colère et c’est le rôle que vous m’attribuez.
@Sylvain Reboul. Excusez-moi mais où avez vous lu ce démenti officiel ? Pouvez-vous nous donner le lien de la dépêche car je ne l’ai pas trouvée ?
Si démenti il y avait, il poserait un « petit problème », car l’interview de la ministre a paru dans le plus grand journal économique et financier finlandais !
Si démenti il y avait, il ne prouverait donc qu’une chose : que les euro-fascistes ont exigé en catastrophe d’Helsinki ce démenti officiel, c’est-à-dire un mensonge officiel : la ministre aurait seulement eu le tort de trop parler.
Du reste, si démenti il y a eu - et je ne l’ai pas vu -, il ne trompe personne. La Bourse de Madrid vient de s’effondrer de 3% ce vendredi soir et les taux sur l’Espagne sont de nouveaux à des niveaux quasi-records.
En bref, je ne comprends pas bien qui « prend les lecteurs pour des imbéciles ». A qui cette remarque s’applique-t-elle ?
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Par ailleurs, vous semblez faire fi des garanties accordées par la Grèce à l’Espagne.
Vous avez tort : si Athènes faisait défaut et refusait de céder les garanties réelles accordées à la Finlande, celle-ci pourrait se porter devant la Chambre de Commerce Internationale qui condamnerait la Grèce, laquelle verrait alors se détourner d’elle les investisseurs internationaux qui n’auraient plus confiance du tout.
C’est d’ailleurs bien parce qu’il est très gênant de donner des sûretés réelles que la Grèce et l’UE ont fait tout leur possible pour limiter ce type de demandes à la seule Finlande.
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Par ailleurs, je n’ai jamais dit que l’euro « allait mourir » du fait de cette déclaration.
J’ai dit et je répète que cette déclaration fracassante de la
ministre finlandaise des Finances constitue un événement historique car
c’est la toute première fois qu’un ministre des finances en exercice de
la zone euro :
- annonce que son pays envisage de sortir de l’euro,
- et révèle que la sortie de l’euro est synonyme de sauvetage et non pas d’Apocalypse.
Du reste, si la Finlande décidait de sortir de l’euro :
a)- cela poserait un énorme problème juridique puisque les traités européistes ne le prévoient pas. La seule possibilité est de sortir de l’UE conformément à l’article 50 du TUE
b)- cela aurait aussitôt un effet de souffle sur le château de cartes européiste qui ne demande qu’à s’effondrer.
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Enfin, je ne sais pas où vous puisez vos informations pour dire que « la Finlande serait seule contre tous les autres ». La Finlande vient de dire tout haut :
- ce que disent tout haut le Royaume-Uni, le Danemark, la Suède et la Tchéquie qui ont refusé ou se refusent à entrer dans l’euro, et aussi les Pays Bas qui soutiennent la Finlande sur le MES
- ce à quoi se préparent activement l’Allemagne, les Pays Bas, le Luxembourg
- ce que disent tout bas les dirigeants espagnols et grecs
- et ce que pensent une part de plus en plus importante des peuples à travers l’Europe.
En bref, le gouvernement finlandais n’est pas du tout « seul ». Il est simplement plus franc.
SUITE ET FIN DES MESSAGES PRECEDENTS ====================================================
3°) - reconnaissez-vous que la Ve République avec scrutin majoritaire à l’Assemblée
nationale favorise la « dictature du bipartisme », que cette Assemblée
nationale n’a rien d’une Assemblée nationale, ne représente qu’une minorité de
la population, que c’est une priorité d’en sortir, d’avoir un scrutin à la
proportionnelle intégrale ?
Il est exact que le
scrutin majoritaire à deux tours favorise le caractère bipartisan de la vie
politique française. Cependant, il est non moins exact que les scrutins à la
proportionnelle, comme la
France les a connus sous la IVe République et
comme l’Italie les connaît, aboutit à un émiettement de la représentation
nationale. Il en résulte une très forte instabilité gouvernementale et le
triomphe des « combinaziones », des combinaisons et des coups tordus
des appareils politiques.
En bref, la
proportionnelle intégrale a des défauts tout à fait considérables.
Contrairement à ce que
vous semblez croire, il n’y a d’ailleurs pas de corrélation entre le type de
scrutin et la résistance à l’empire euro-atlantiste.
Il est exact que ce sont
les députés gaullistes et communistes qui firent échouer la CED en 1954, mais il est non
moins exact que c’est aussi sous la IVe République que fut signé et ratifié le traité
de Rome. Tandis que c’est sous la Ve République que la Constitution
européenne fut rejetée, par recours au référendum prévu par la Constitution
française.
Je ne partage donc
pas l’idée selon laquelle la « priorité » serait de sortir su système
majoritaire pour revenir à la proportionnelle. De toute façon, cela ne
changerait d’ailleurs strictement rien au fait que la France a perdu l’essentiel
de sa souveraineté.
Pour moi et pour tous
ceux qui nous ont rejoints à l’UPR, la priorité des priorités c’est de se
rassembler au-delà de tout clivage droite-centre-gauche pour faire sortir la France de l’UE, de l’euro
et de l’OTAN afin de rendre aux Français leur démocratie.Il sera temps, ensuite, d’envisager des
systèmes électoraux mixtes (avec une « dose de proportionnelle » par
exemple), quoi permettrait à la fois de donner la parole à toutes les
sensibilités, tout en préservant l’efficacité d’un gouvernement – droite ou de
gauche -pouvant s’appuyer sur une majorité solide et stable.
En guise de conclusion, permettez-moi de souligner qu’ il y a bien d’autres
façon d’assurer une démocratisation de la société française que par la seule
modification du type de scrutin. Je sous renvoie aux nombreuses propositions
que j’ai faites dans mon
programme présidentiel.
2°) - vous vous dites
gaulliste, pourquoi de Gaulle a pris Pompidou comme premier ministre, un
parvenu de la banque Rothschild, qui en 1973 a fait voter une loi privatisant la
monnaie, était-ce afin de se concilier les marchés financiers ?
Permettez-moi, au
passage, de vous signaler que les adhérents de l’UPR viennent de tout
l’échiquier politique français, qu’une petite majorité d’entre eux est
probablement de sensibilité de gauche, et que le mouvement compte des citoyens
résolument anti-gaullistes.
S’il est exact que je
parle souvent moi-même de Charles de Gaulle, c’est parce que j’estime que ce
fut non seulement notre plus grand chef d’Etat du XXe siècle, mais aussi notre
plus grand stratège, avant même Clemenceau. Ses analyses géopolitiques
demeurent d’une prémonition et d’une lucidité époustouflantes quarante ans
après sa mort.
Pour autant, ce n’est
pas parce que je cite et que je m’inspire de ses analyses que je tombe en
adoration devant le personnage et je suis le premier à reconnaître volontiers
que, comme tout homme, il a commis des erreurs, parfois monumentales. Ses
erreurs les plus graves ont été, à mon sens :
- son indifférence coupable face aux
drames atroces qui marquèrent la fin de la Guerre d’Algérie,
- sa mauvaise anticipation des
évolutions sociétales des années 60 et notamment les revendications qui
allaient naître de l’apparition d’une gigantesque classe moyenne,
- son incompréhension
des nouvelles formes de guerre que les Américains commençaient à mettre en
œuvre : guerre de l’information, manipulations médiatiques,
« soft power », etc.
- ses tergiversations
sur la construction européenne, dont il avait pourtant parfaitement décelé
le caractère tragique pour notre pays (cf. mes conférences et sa
conférence de presse du 13 mai 1962)
- enfin, son incapacité
à assurer sa succession, en s’entourant de responsables qui eussent
réellement partagé sa vision du monde.
Votre question se
rattache à ce dernier point et je regrette, comme vous, qu’il ait cédé la pace
à Georges Pompidou, qui n’avait au fond rien de « gaulliste ».
Pour que vous compreniez mieux comment ce dernier est parvenu à la présidence
de la République,
je crois qu’il faut vous ôter de l’esprit l’idée que Charles de Gaulle serait
allé le chercher à la
Banque Rotschild. Je vous suggère en revanche de lire
l’ouvrage très bien renseigné « ‘Le duel De Gaulle-Pompidou » du
journaliste Philippe Alexandre, paru en 1970.
Vous y découvrirez que
de Gaulle fit la connaissance de Pompidou en 1944 et que ce dernier resta
ensuite fidèlement dans son ombre pendant toute la « traversée du
désert ».
Il ne faut jamais
oublier que, lorsque de Gaulle appela Pompidou à Matignon en 1962, le fondateur
de la France Libre
avait 72 ans et qu’il en avait 79 lorsqu’il démissionna en 1969. De Gaulle
était donc un homme âgé, peu au fit des questions économiques et financières,
aui avait confiance en Pompidou et qui pensa pouvoir se reposer sur lui. C’est
progressivement, tout au long des années 1962-1968, que de Gaulle commença à
découvrir Pompidou sous une autre facette, et qu’il l’évinça rudement à l’issue
des événements de mai 1968.
Il est également certain
que De Gaulle fit tout son possible pour barrer la route de l’Elysée à
Pompidou, y compris en laissant se développer la ténébreuse « affaire
Markovic » pour tenter de ruiner la réputation de celui qui avait été son
dauphin et qu’il ne revit jamais plus après sa mort le 9 novembre 1970.
Notez bien que la loi à laquelle vous faites allusion est postérieure de 2 ans
et 2 mois au décès de Charles de Gaulle.
1°) vous dites que l’euro est dans l’intérêt des USA, mais dans ce cas,
pourquoi The Economist, la
Pravda du capitalisme, a toujours cherché à discréditer
l’euro ?
a) Il n’y a pas que moi, seul, qui le dis !
Ce sont les déclarations et les actes constants de tous les dirigeants
américains qui le prouvent. Si vous lisez par exemple les dépêches dont j’ai
donné le lien dans le présent article, vous verrez que le président Obama a
remis tout son poids dans la balance pour que la Grèce reste dans l’euro. Il
l’avait déjà fait au Sommet du G20 de Cannes, le 3 novembre 2011
De même que son
Secrétaire aux Finances Timothy Geithner l’avait fait lors qu’un sommet des
ministres des finances en Pologne le 17 septembre 2011. Le Figaro avait
d’ailleurs résumé la situation avec le titre « Les
Américains font la leçon aux Européens, en vain »
Cet article fait suite à
la déclassification des documents « Secret Défense » du Département
d’État américain, à laquelle l’administration Clinton a procédé à l’été 2000,
sous l’effet de la loi américaine, pour tous les documents datant de janvier
1950 à décembre 1969.
Voici ce qu’a découvert
l’un des journalistes britanniques les plus réputés, et dont les révélations
n’ont été suivies d’aucun démenti ni poursuite en diffamation :
Des documents déclassifiés du gouvernement américain
montrent que la communauté du renseignement des États-Unis a mené une campagne
dans les années 1950 et 1960 pour favoriser l’unification de l’Europe. Celle-ci
finança et dirigea le Mouvement fédéraliste européen. […]
Les dirigeants du Mouvement européen – Retinger, le
visionnaire Robert Schuman et
l’ancien premier ministre belge, Paul-Henri Spaak – étaient tous traités comme
des employés par leurs parrains américains. Le rôle des États-Unis fut tenu
secret. L’argent de l’ACUE provenait des fondations Ford et Rockefeller, ainsi
que de milieux d’affaires ayant des liens étroits avec le gouvernement
américain.
Paul Hoffman, directeur de la Fondation Ford et
ex-officier de l’OSS, fut également à la tête de l’ACUE à la fin des années
1950. Le Département d’État y jouait aussi un rôle. Une note émanant de la Direction Europe,
datée du 11 juin 1965, conseille au vice-président de la Communauté Économique
Européenne, Robert Marjolin, de poursuivre de façon subreptice l’objectif d’une
union monétaire. Elle recommande d’empêcher tout débat jusqu’au moment où
« l’adoption de telles propositions serait devenue pratiquement
inévitable »
Lorsque je dis que
l’euro a été conçue par les Américains, il ne s’agit donc pas d’un goût pour la
« conspiration » ou d’une hypothèse lancée en l’air. C’est parce que
les documents « Secret Défense » les plus officiels de
l’administration américaine l’attestent.
c) En regard de ces
faits, excusez-moi de vous dire que les prises de position du magazine
« The Economist » ne pèsent d’aucun poids.
D’une part, et
contrairement à ce que vous affirme, ce magazine n’est pas « la Pravda du capitalisme
mondial ». C’est un journal qui défend une vision « radicale » (en termes
britanniques), c’est-à-dire ultra-libérale . Il a soutenu des conservateurs
comme Margaret Thatcher ou Ronald Reagan comme des travaillistes (Tony Blair)
ou des démocrates (John Kerry, Barack Obama et Bill Clinton). Partisan de
l’intervention américaine au Viêt Nam mais très critique envers l’opération
américaine en Irak, il a également soutenu et épousé certaines causes comme la
décolonisation, le mariage homosexuel , la légalisation de la consommation de
drogues, l’opposition à la peine de mort,. Il a clairement affiché son
opposition au traité constitutionnel européen et de l’euro, mais cela au nom du
libéralisme : il y voit le risque d’un monstre bureaucratique et ses analyses
sont proches, en France, de celle de Charles Gave par exemple.Il n’y a pas de réflexion géopolitique dans
cette approche.
D’une part « The
Economist » est un magazine britannique et non américain. Or plus de 75 %
des Britanniques sont pour le moins « eurosceptiques » et le magazine
doit bien s’adapter à son public. N’oublions pas que le Royaume Uni a refusé
d’entrer dans l’euro et que sa population se félicite tous les jours de ce
chois qui remonte à deux décennies.
Si vous alliez lire ce
qu’écrit le « Financial Times » ou le « Wall Street
Journal », qui méritent davantage le qualificatif de « Pravda du
capitalisme mondial », vous y trouverez des articles sur l’euro d’une
tonalité très différente.