La notion de religion du livre vient du Coran où il est question des gens du livre. Mohammed considérait les trois monothéismes, avec leur fondateur commun, Abraham, comme la même religion, que les juifs et les chrétiens avaient falsifié. Si l’islam peut être considéré comme une religion du livre, dans le sens que le Coran est supposé être la parole directe de Dieu, incréé, et pour cette raison impossible à soumettre à une interprétation, discussion ou même une traduction, par crainte de profanation, il n’en est pas pareil pour le christianisme, dont les textes principaux, les Evangiles, sont les reportages des Apôtres. Une interprétation de ces textes n’est pas interdit mais, au contraire, nécessaire. Le terme est donc contesté, mais continue à être utilisé. Le christianisme n’est donc pas, dans ce sens, une religion du livre.