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LAFFITTE Jacques LAFFITTE Jacques 10 janvier 2013 17:16

Pourquoi donc avez-vous tant besoin d’essayer de sauver le catholicisme grâce à ce qui n’a rien de spécifiquement religieux mais qui a tout à voir avec l’exercice de la raison, sa rigueur, etc., en un mot avec l’activité rationnelle, la connaissance ?

Je pense que c’est pour résoudre le problème effectivement crucial « passer de la notion crue à la notion sue » qui elle est...crédible. Et ne serait plus un article de foi. Transfert qui est d’ailleurs le même que celui qui consistait à accoler le concept de « Logos » à celui de Dieu voire même directement à celui de Jésus pour sortir déjà du postulat fidéiste et ripper vers celui de connaissance, de savoir objectif.


Vous donnez la fâcheuse impression de ne pas trouver dans le christianisme lui-même suffisamment de valeur au point de devoir la chercher ailleurs.
Or, le christianisme ou le catholicisme a sa valeur en lui-même, pas par les « avancées scientifiques » que vous lui accrochez. Il n’a nul besoin de « preuves » de son « utilité » dans le domaine de la constitution du savoir, sinon ça se saurait s’il était une théorie ou une problématique de savoir ou de science. Ce n’est pas son objet. Cela n’a jamais été sa finalité, vous ne trouverez pas la moindre trace d’un tel but (favoriser le développement scientifique ou l’avancée des connaissances) dans les évangiles.

Et il a suffisamment à faire à essayer de transformer l’homme. C’est en cela qu’il est plus utile. Et c’était là, à mon sens sa nouveauté : au lieu de postuler que l’homme était au service du-des dieu(x) comme c’était le cas dans les autres religions, il inverse l’optique et fait du dieu le serviteur de l’homme : ça c’était radicalement nouveau et c’est ce qui a fait son succès.

On pourrait beaucoup plus voir une sorte de fécondation entre le message évangélique et la préoccupation humanitaire des Droits de l’Homme qui, eux, changent réellement les choses, gênent réellement les régimes dictatoriaux. L’originalité et la force du christianisme est dans cette optique éthique ou morale, dans cette autre façon de considérer l’homme, de lui donner une super-dignité le tirant du statut d’esclave voire d’animal pour un faire un équivalent ou un partenaire du Dieu au point d’appeler ce dernier « Père » pour signifier cette dignité aux yeux de tous. Il fait ainsi de chaque homme un frère de son voisin et lui donne ainsi une envergure essentielle.


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