Excuse-moi pour mon agacement, mais se faire traiter de paranoïaque est
un peu déplacé, je pense. Quant à parler du catholicisme comme la
religion du « bouc émissaire », c’est vraiment la méconnaître, car les
études de René Girard ont montré que c’était exactement l’inverse...
Pourquoi ne vous est-il pas possible de réfléchir rationnellement sur cette question ?
Il suffit pourtant de distinguer selon les critères objectifs que je vous donne...
L’Église
catholique est un corps hiérarchisé. Tout membre de ce corps a prononcé
un serment de fidélité envers elle, lors de son intronisation au
sacerdoce. L’Église catholique possède donc des « employés » à son
service, les pères, qui sont soumis à une certaine discrétion, qui
communiquent entre eux de manière privée, qui assurent des opérations de
renseignement, d’administration, de recrutement...etc : l’Église est
donc un État, l’État du Christ.
Il est légitime d’estimer pour
l’État Français de ne pas avoir d’autre État en lui-même, et donc d’être
indépendant de l’État du christ, afin que les fonctionnaires de l’État
n’aient pas de « double-service ». C’est cela que doit être la laïcité. Ce
mouvement fut commencé dès Philippe-Auguste en France.
Or, il
est également vrai que la Franc-maçonnerie est un État (mais celui de
qui ?). En effet, la Franc-maçonnerie est un corps hiérarchisé. Tout
membres de ce corps a prononcé un serment de fidélité envers elle, lors
de l’intronisation de son « sacerdoce ». La Franc-maçonnerie dispose donc
d’employés à son service, qui sont soumis à une certaine discrétion, qui
assurent des opérations de renseignement (affaire des fiches),
d’administration, de recrutement...etc. La Franc-maçonnerie est donc un
État.
Il n’y a donc pas de différence entre un Père de l’église
catholique, et un Franc-maçon, si ce n’est la boutique pour laquelle il
travaille, si j’ose m’exprimer ainsi.
Par conséquent, une
laïcité bien pensée, dans l’intérêt de l’État français et du peuple,
afin de s’assurer que ceux qui participent à l’État soient uniquement au
service du peuple, devrait aussi assurer la séparation de l’Église
maçonnique et de l’État.
Curieusement, ça, en 1905, ils n’y ont pas du tout pensé...
Car le problème est précisément d’écarter de l’État toutes les ingérences qui le détourneraient de son service au peuple.