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Aldous Aldous 26 avril 2013 10:29

Qui définit cette « morale » ?

Nous somme dans une « civilisation » qui considère la morale comme une oppression de l’individu.

Dans nos racines, le rôle de référent moral échoyait à l’église, séparée du pouvoir temporel et se référent à des commandements au dessus de tous puisque divins :

« Tu ne tueras point », « aimez-vous les un les autres » etc.

Aujourd’hui, l’église et son message sont ringardisés et considérés comme contraire à l’épanouissement de l’individu.

Oui mais alors quelles sont les commandements à suivre ?

Qui les fixent ?

Comment faire qu’ils soient un religio, un lien commun entre tous ?

On a voulu faire comme si la justice pouvait remplacer l’autorité morale de l’église.

En fait leurs rôles sont différents :

Contrairement à la justice la morale religieuse ne châtie pas des actes commis, elle s’intéresse à ce qui précède l’acte, à la conscience.

EIle table sur la capacité des homme à se tempérer eux mêmes avant d’agir par la force morale et non par la crainte de la répression.

Il y a bien une peur du jugement mais il ne s’agit pas d’un jugement légaliste délégué à des magistrat : c’est le jugement commun, basé sur le lien moral commun, le religio.

Or, faute de religio cette moral n’est ni commune ni définie.

DSK et Cahuzac peuvent dès lors se foutre ouvertement de notre gueule en disant à la télé :

« J’ai commis une grave faute morale », car traduit en bon français ça veux dire :

« De quoi vous mêlez vous ? C’est un problème entre ma conscience et moi. Je suis laïc ! J’ai ma propre morale et je me juge tout seul, comme un grand. »

Cette introduction faite, j’en viens donc à ce que l’état entend enseigner comme « morale » à l’école.

L’état n’est pas une religion, il ne définit pas la morale mais la loi.

Son pouvoir n’est pas spirituel mais temporel.

S’il se mêle de dicter la morale alors il s’octroie les attributs du contre-pouvoir qu’était l’église et devient juge et partie.

Or il est bien évident qu’il ne va pas s’imposer à lui même cette doctrine morale qu’il entend enseigner aux « administrés » : Raison d’état, sécurité intérieure, ordre public, diplomatie, les excuses sont légion pour s’en extraire.

Ce sera donc une tartufferie de plus, un pas de plus vers le cynisme du totalitarisme mou et insidieux qui enleve au mots leur sens et aux esclave la compréhension de leur servitude.


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