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Bertrand Damien Bertrand Damien 29 septembre 2006 11:21

Mouai, bof. Pour commencer, Skype n’est en rien différent des solutions de commutation centralisées. Il repose sur une architecture largement centralisée de contrôle d’appel. Comme toutes les solutions de messagerie instantanées d’ailleurs. Mais Skype sur un PDA ne résoud pas la problématique de convergence fixe-mobile, il ne vous donne qu’un semblant de mobilité, mais pas de vraie convergence. La proposition de valeur de Unik et autres solutions de convergence du même genre jouent sur plusieurs facettes de la convergence : terminal unique, facturation unique, handover transparent entre réseaux hétérogènes, etc.

Mais peu importe. L’auteur semble nous dire que nous voyageons irrémédiablement vers un univers où tout sera dans le réseau, non sécurisé, avec l’avènement définitif de big brother.

Le tout-centralisé dans le réseau et rien dans le terminal, cela n’arrivera pas. L’évolution des télécoms a en réalité consacré un ré-équilibrage entre le tout-réseau (le téléphone RTC) et le moitié-réseau / moitié terminal (internet, la VoIP etc). Le rêve du réseau intelligent des années 70 à 90, supporté par l’architecture SS7, voyait un univers télécom basé sur des clients « stateless » (sans intelligence propre, des machines à états) et une intelligence centralisée dans le réseau. Les années 90 et 2000 ont consacré un modèle mixte.

A l’inverse, certains ont professé une hiérarchie de réseau « plate », où tout l’intelligence est dans le client, le réseau ne faisant qu’offrir une couche de transport et des méchanismes de qualité de service. Dans le genre, on trouve la spécification originelle de SIP pour la VoIP, façon prof de fac déconnecté des réalités et ne connaissant rien à la téléphonie (université Columbia / Henning G. Schulzrinne). Cette implémentation n’a pas résisté à la dure réalité des call flows de téléphonie. Depuis, SIP est redevenu, dans les spécifications 3GPP, un modèle centralisé seul à même d’offrir de façon homogène et efficace un service de communication quasi temps-réel.

En fait, le réseau intelligent et le terminal intelligent ont besoin l’un de l’autre. Tous les développements récents tentent de tirer le meilleur parti d’une combinaison équilibrée entre les deux.

Il ne fait aucun doute qu’à long terme absolument tout sera interconnecté ou interconnectable au moment où l’usager le décidera, comme dans les livres de SF. Mais simultannément, les équipements interconnectés offriront des fonctions extrêmement sophistiquées et autonomes. On commence à mettre des gigaoctets dans des pièces de monnaies, les mémoires portables accompagnées de CPU et de micro-logiciel seront incroyablement miniaturisés, et il y en aura partout. Ces équipements sauront se connecter lorsqu’ils auront besoin des fonctions de communication et d’ubiquité du réseau.

La question de la sécurité et de la confidentialité est une autre question, qui est beaucoup plus une question de contrôle juridique qu’une question technique. Il appartient aux usagers et à ceux qui votent d’influencer le monde politique pour mettre en place les gardes-fous et les méchanismes de contrôle des acteurs du réseau.

En attendant, si vous ne voulez pas trop pâtir de la situation, un conseil : mettez votre PC au rancard, achetez un Mac, et installez LittleSnitch. Rien ne sortira de votre machine sans votre accord. Et ne stockez dans des serveurs des réseaux étendus que des choses qui ne sont pas confidentielles smiley


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