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Analis 20 septembre 2013 15:49

Chomsky se trompe sur deux points : quand il dit que les occidentaux n’ont pas vraiment les soutenu les « rebelles » en Syrie. C’est bien en dessous de la réalité. D’abord, s’ils ont fourni eux-même peu d’armes directement aux terroristes, ils ont encouragé leurs alliés arabes, séoudiens et qataris à le faire. Ensuite, ils leur ont fourni une assistance logistique, notamment en matière d’entraînement et de bases de repli. Enfin, ils les ont fait bénéficier de leur propagande afin de leur donner une bonne image de marque en Occident pour préparer une intervention (ce qui a d’ailleurs largement échoué), et de bénéficier d’une base de recrutement.

De là, la Syrie ne va pas au suicide. Elle est l’objet d’une agression extérieure.

Son analyse sur les ressorts des politiques occidentales, au sujet d’Israël et de la « responsabilité de protéger », est bonne dans l’ensemble, comme à l’habitude. Juste un peu timoré sur les origines du conflit en Syrie, donc – mais lucide sur le contentement présent des occidentaux au sujet de la situation actuelle.

Une erreur grossière, par contre, se situe quand il dit que l’extrême-droite aux USA s’oppsoe à une inetrvention. Rien n’est plus faux. La faction isolationniste sans doute, mais c’est comme d’habitude. En revanche, l’extrême-droite religieuse, la plus influente au sein du parti républicain, est toujours sur la même ligne interventionniste. Elle recourre aux mêmes délires pour expliquer son attitude sur la Syrie que son soutien à Israël.

Cet article est là pour nous le rappeller :

http://www.motherjones.com/politics/2013/09/syria-joel-rosenberg-damascus-countdown-magog

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Oh Magog ! Pourquoi les fanas de la Fin des Temps sont si excités par la Syrie

Le romancier Joel Rosemberg a l’oreille de Rick Santorum, Rick Perry, et la Heritage Foundation. Il pense que le conflit en Syrie était prédit par l’Ancien Testament.

Au début de 2012, le romancier à succès Joel Rosenberg vint à Capitol Hill pour rencontrer un membre non-identifié du Congrès afin de parler de la fin du monde. “Je pensais que le sujet tournerait autour de la possible guerre à venir entre Israël et l’Iran,” expliqua Rosenberg sur son site internet. “Au lieu de quoi le personnage officiel me demanda “Quelle est votre opinion sur Isaiah 17 ?””

Pendant près d’une heure, selon Rosenberg, l’écrivain et le parlementaire évoquèrent quelque chose appellé le “fardeau de Damas”, une prophétie de l’Ancien Testament qui affirme qu’une guerre au Moyen-Orient réduira la capitale de la Syrie en ruines – et rapprochera d’un cran le monde de l’Armaggedon. Ainsi que l’exprime Rosenberg, “le sang innocent versé par le régime d’Assad est inacceptable et révoltant, et prépare un terrible jugement”.

Mais Rosenberg et son parlementaire anonyme ne sont pas seuls à considérer les actions du président syrien Bachar Al-Assad à travers une optique biblique. Avec la perspective du Congrès appellé à voter la semaine prochaine au sujet d’une autorisation d’user de la force armée en Syrie, la prophétie de Damas s’est revêtie d’une nouvelle signification pour l’industrie nationale de la Fin des Temps – des écrivains et des pasteurs qui croient que le monde se dririge vers le retour du christ tel qu’annoncé par le Livre de la Révélation – et ses adhérents présents sur les bancs d’église comme dans la vie publique. Samedi prochain, Rosenberg se rendra à Topeka, au Kansas, sur invitation du gouverneur républicain Sam Brownback, afin de discuter de la situation au Moyen-Orient.

L’idée qui soustend la prophétie est vraiment claire. En Isaiah 17, le prophète explique que sur la route menant à Armaggedon, “Damas est sur le point d’être rayée de la liste des villes, et sera laissée à l’état de ruine”. L’implication est qu’elle sera arasée par Dieu à la demande d’Israël en tant qu’épisode du dernier grand combat pour l’humanité.

Comment cela arrivera-t’il est un peu moins clair. “La réponse honnête est que la Bible ne le dit pas”, a écrit Rosenberg sur son blog en juin dernier. Mais dans sa série du Douzième Imam, il suppose que l’apparition du Mahdi, le Messie musulman, mène à l’émergence d’un nouveau caliphat musulman au Moyen-Orient qui se prépare à décapiter Israël en lançant des armes nucléaires depuis Damas. Comme une critique appréciée sur Amazon du dernier livre de la série (Damascus Countdown) l’affirme, “C’est une très bonne lecture pour quiconque est intéressé non seulement par le futur prophétique d’Israël mais aussi par l’Iran et la Syrie... [Cela] amène à suivre les événements actuels au Moyen-Orient les yeux grands ouverts, afin de voir s’ils suivent de près les passages eschatologiques de l’Ancien Testament”.

Rosenberg peut paraître être une figure marginale, mais il a une large base de soutien et des amis en haut lieu. Damascus Countdown a été un besteller selon le New York Times, à l’image des deux précédents volumes de la série, Twelfth Imam et Tehran Initative. Il a été cité comme une expert en politique nucléaire par Foxx News, dont le présentateur Shannon Bream mentionna qu’on avait fait référence à lui comme “un Nostradamus moderne”. L’ancien (et futur) candidat à la présidentielle Rick Santorum a écrit un mot de présentation pour l’édition en couverture cartonnée de Damascus Countdown et a convié l’auteur à son émission de radio, Patriot Voices, afin de parler du livre au printemps dernier.

En Mars, Rosenberg a rencontré en privé à Austin le gouverneur du Texas Rick Perry et le député Louie Gohmert. Gohmert est un tel admirateur du romancier qu’il offrit en cadeau une copie de Damascus Countdown en au premier ministre israélien Benjamin Netanyahu en 2011. […...]

Hal Lindsey, un évangéliste basé au Texas connu pour son traité datant de 1970, The Late Great Planet Earth, a crié bruyamment la prophétie de Damas sous tous les toits depuis des années. Il s’est exprimé sur ce sujet tête baissé en 2008 dans un édito de WorldNet Daily (où Santorum est aussi éditorialiste),inspiré par la peur que l’alors président en transition puisse amener le monde plus près d’une guerre entre Israël et l’Iran.

Comme l’expliquait Lindsey, la ruine annoncée de Damas ne signifiait pas la fin pour tout le monde – elle ferait juste faire au monde un pas de plus vers la confrontation finale. “[S]elon la prophétie biblique, l’Iran survit aux frappes israéliennes et tient un rôle majeur dans l’Alliance Gog-Magog à venir menée par la Russie prédite par le prophète Ezékiel”, écrivit-il. “Israël survit également, puisque l’Alliance de Gog et Magog finit par marcher contre elle.”

[…...]

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Alors ce n’est pas parce que Rush Limbaugh, proche des populistes, a annoncé son opposition à la guerre qu’il faut en conclure que l’extrême-droite dans l’ensemble campe sur la même ligne. Que les supports de Limbaugh lui aient demandé de changer de position (je crois qu’il avait été vigoureusement en faveur de l’attaque de l’Irak) est certes intéressant, mais les ultra-conservateurs sont très loin de se réduire à son groupe d’influence.


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