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Loatse Loatse 2 juillet 2014 13:55

En ce qui concerne la fin de vie, nous avons à faire face à un gros problème, qui s’il n’est pas réglé risquerait de déboucher sur un recours automatique, une généralisation de l’euthanasie...

Celui de la réduction des dépenses liées à la santé à l’heure ou nous sommes obligés d’emprunter pour pouvoir payer les chomeurs...

Le risque est gros tandis que déjà le séjour en maternité après accouchement - qui s’est réduit comme peau de chagrin au fil des décennies -, sera d’une journée ! (puis pourquoi pas comme dans certains hopitaux du tiers monde réduits à l’accouchement ?)

Déjà le nombre d’infirmières dans la plupart des services en secteur public n’est plus suffisant pour assumer une qualité de soin qu’un assuré est en droit d’attendre malgré leur bonne volonté.

Curieusement, donc c’est dans ce contexte (le gouffre de la sécu, un budget qu’on n’arrive plus à boucler, une politique d’austérité) que l’on se soucie enfin du patient en fin de vie...

Comme c’est bizarre... 

mais en légiférant pour l’envoyer ad patres et non pas pour exiger que le secteur de la santé bénéficie du personnel en nombre suffisant afin que le dit patient puisse continuer à avoir une autre alternative que de demander à ce que l’on abrège celle ci (soulagement de la souffrance physique et morale, présence, écoute...)

Ma grand tante (93 ans) globe trotter - toujours à galoper par monts et par vaux éprouve déjà une peur panique de l’hospitalisation et de la mort aussi bien entendu... il y a quelque mois suite à une chûte celle ci était en piètre état... qui sait si un medecin compatissant au vu de son grand age et des douleurs qui furent les siennes alors n’aurait pas été tenté d’user de « compassion » à l’insu de son plein gré.. ?

A l’heure actuelle cette heureuse femme doit se trouver en allemagne entre deux trains à la grande frayeur de son entourage qui craint qu’on vienne lui annoncer un malheur... et alors ? n’est ce pas une belle fin de vie que celle de mouriru ailleurs que dans un lit d’hopital, le regard émerveillé par les paysages qui défilent ?

Hormis quelques cas particuliers de patients incurables au dernier stade d’une maladie et que l’on ne peut soulager et moralement et physiquement... hormis quand est établi que le maintien en vie dans ces conditions relève de l’acharnement thérapeuthique ; et sous réserve de demande du patient si possible, une fois tout autre alternative envisagée... attention aux dérives !
 
on tend de plus en plus à réduire la mort qui fait partie du cycle de la vie à une pathologie... Déjà que la vieillesse est mal vue au point d’encourager le déni en nous poussant à en camoufler tous les signes...(les gens sont assez déconcertés par mes cheveux blancs de quinqua qui refuse l’illusion d’une jeunesse qui n’est plus.)

J’ai l’impression que notre futur pourrait s’apparenter à celui décrit dans le film « soleil vert ».... (musique, biches dans la forêt sur grand écran, piquouse et hop !)

Manquera plus que la transformation de papy et mamie en ration protéinée.... 


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