Article intéressant mais je crois que vous présentez les choses de façon trop manichéenne. Je ne nie pas les phénomènes d’espionnage industriel mais je crois que dans la plupart des cas, pour les petites et moyennes organisations, l’intelligence économique consiste à glaner de l’information librement accessible mais dissimulée dans la masse. Tout la difficulté est là : comment repérer dans le flux continu d’information celle qui conférera un avantage stratégique ? Il n’y a rien d’immoral la dedans ni de répréhensible et je réfute votre deuxième paradoxe.
Concernant le troisième, excusez-moi, mais je le trouve un peu naïf. Qui croit encore à la libre concurrence de Schumpeter, à la main invisible de Smith ? Le libre marché n’a jamais existait et n’existera jamais.
Seul le premier paradoxe me semble valable et encore... Dans la pratique, je ne suis pas sûr que les cellules d’intelligence économique aient une culture du partage. Ni même qu’elles en aient la vocation. Leur boulot consiste à récupérer de l’information stratégique, à la « pusher » vers les décideurs et les stratèges et point barre. Tout cela reste dans hautes sphères de l’organisation... il n’y pas réellement de diffusion.