Comme je sais que tu aimes la littérature, Alinéa, et que tu sembles avoir un béguin soudain pour ce grand génie contemporain, quelques extraits. Des petites douceurs.
"Bref, Aublack et moi, forts de notre maigre expérience, étions tombés
d’accord : pendant l’acte, nous avions dû, l’un comme l’autre, pour ne
pas débander (autre constat mécanique d’évidence, il faut d’abord bander
pour pénétrer), fermer les yeux très fort et penser à une femme.
D’instinct, sans nous concert, nous avions eu recours au même subterfuge
pour mener la visite à son terme. Quant à l’enculade passive, ni lui ni
moi n’avions trouvé ça suffisament agréable pour avoir envie de
recommencer.« [in ’misère du désir »]
"J’allais me retirer quand une étrange sensation, humide et brûlante au
bas des couilles, me fit perdre à nouveau toute notion de distance de la
Terre à la Lune.
Abandonné inconscient au plaisir, je
m’obligeai bientôt à porter une main ferme à sa source pour me saisir,
au milieu des peluches, d’une petite touffe de poils vivante. Ouaf, ouaf
!La honte rétrospective pourrait me faire taire mais je dois à mon
lecteur. C’était son petit chien qui me léchait l’arrière du scrotum de
sa langue râpeuse et enfiévrée.Que dire ? Que faire ?La fille dont les
fesses allaient et venaient devant moi comme du pudding anglais, était
déjà partie trop loin pour s’intéresser à autre chose qu’à son fuyant
plaisir. Je remis donc l’innocente petite bête au sol qui reprit
aussitôt sa besogne.
Pétale de rose, concours canin. Oserai-je
l’avouer ? Nous jouîmes en même temps, elle seule, moi avec le chien. Un
petit yorkshire mâle à poils long de trois ans, vierge, prénommé
Poupeto.
Poupeto mi corazon, à la langue rêche et aux yeux de
velours ! Je ne sus jamais si tu avais été dressé à cet exercice par une
paumée perverse, ou si cet élan d’amour t’était venu d’instinct. Quoi
qu’il en fût, ce pur moment de tendresse – resté jusqu’à ce jour secret –
est le plus beau moment de communion charnelle dont je me souvienne.
Ouaf, ouaf !« [idem]
»Ca me rappelle ce petit matin où, avec Vincent Dieutre, nous avions
ramené une fille et un garçon dans son studio de la rue d’Ormesson. Une
petite-fille Tolstoï, de la famille du grand écrivain russe, et un type
anonyme ; qu’importe, au lit c’est du pareil au même.
Alors que je
prenais ma partenaire à l’ancienne, par les voies génitales, mon vieux
copain – qui n’était pas encore le Garrel des pousse-crottes – entreprit
symétriquement d’enculer le sien. Et comme l’autre avait visiblement du
mal à se détendre, il saisit, impatient, le premier lubrifiant qui lui
tomba sous la main : un flacon de Mixa Bébé ! Touillage, taraudage... le
shampoing doux fit son office mais bientôt, à force d’aller et venir,
une abondante mousse jaune se mit à fumer de l’orifice. Une mousse
jaune à la merde tandis qu’à chaque sortie, son gland champignonnesque
(tu étais bien monté, Vincent) extrayait, comme une excavatrice,
quelques petits grumeaux. C’était déjà peu ragoûtant, mais quand, après
la petite fête, l’enculé se remit sur le dos pour récupérer, un
demi-litre de jus d’étron liquéfié par [le shampoing et] le sperme lui
dégorgea du cul pour s’incruster dans le matelas. Ca, plus la mousse et les boulettes, ça puait fort dans la chambrée, et je fus bien heureux de pouvoir vite rentrer chez moi pour dormir au sec.
[...] Imaginez, pour un garçon bien élevé et sensible, pétri de culture romantique et d’aspiration au sublime comme on l’est à cet âge, le sentiment de gêne rétrospective qui m’habitait, revenu à moi, dans le métro du retour. Si d’aventure je croisais un regard de fille à cette heure tardive, aussitôt j’avais l’impression qu’elle savait et je baissais la tête jusqu’à changer de place, terrifié qu’elle ne lise dans mon regard et qu’après l’esquisse d’un sourire plus moqueur qu’engageant, elle ne se mette à aboyer pour désigner ma déviance passive à la vindicte de tout le wagon." [idem]
...Ouaf ouaf !