Bonjour, Olivier.
Il convient d’être prudent dans la manière dont on interprète les faits... a posteriori. Ainsi, le contrôle de Coulibaly le 30 décembre ne pouvait déboucher sur rien de particulier. Certes, il était fiché, mais sans obligation d’interpellation, et ni sa conduite ni celle de sa femme n’étaient répréhensibles ce jour-là. Après transmission de l’info du contrôle, la hiérarchie n’avait aucune raison de suspecter plus Coulibaly que la veille !
Plus ennuyeux est le témoignage de Hassoux. Peut-être aurait-il dû inciter les flics à remettre une surveillance fixe devant les locaux de Charlie Hebdo. Mais ce témoin a fort bien pu être très peu convaincant lorsqu’il est allé au commissariat...
Il n’en est pas moins vrai que la suppression de la surveillance permanente rue Nicolas Appert a été une faute. Mais cela, on ne peut le dire qu’après coup. Et les diminutions d’effectifs de police mis en œuvre par Sarkozy n’ont évidemment rien arrangé.