Cette fois, Fergus, vous avez ouvert des années de discussion. Vos exemples sont partiels, il ne pouvait en être autrement, mais vous auriez pu éviter la saillie mccartneysienne peu inspirée. Il s’agit de la musique qui fait sens ou non : le sens est la sensation immédiate mais superficielle et la différence entre la musique qui vaut le détour ou non vient de la musique pure ou non qui en résulte. Dans les oeuvres citées, la seule qui atteint la fusion la plus parfaite entre la musique et le phénomène naturel évoqué est « Jeux de vagues » de Debussy dont la dynamique est assimilable à celle de l’eau et où tout n’y est que fluide. Bien que vos propos aillent très au delà des époques habituellement citées par vos soins, il manque la dernière étape dans ce domaine, celle des compositeurs naturalistes qui, à partir de structures naturelles, provoquent des sensations différentes alors que leurs prédécesseurs recherchaient des sensations naturelles à partir de matériaux différents.