L’agent immobilier est un intermédiaire dans une transaction entre deux particuliers. Historiquement , il s’est donc inséré dans un processus de gré à gré qui ne le regardait pas au premier chef pour en tirer un bénéfice. L’habitat étant un besoin essentiel, cette rente fut, et reste jusqu’à présent, une manne importante pour un secteur d’activité qui s’est spécialement développé pour cela. Dès lors que les particuliers reprennent leur liberté de transaction en main, et Internet aide en cela à gagner le temps nécessaire pour le faire de manière sérieuse (multiplication des choix, critères de comparaison, affichage public des prix, accès à l’information ...), le prestataire immobilier intermédiaire, sauf à ce qu’il apporte une vraie valeur ajoutée dans les services qu’il apporte, tend à disparaître.
Pour ce qui est de la baisse des prix de l’immobilier, par contre, c’est un marronnier qui circule depuis des décennies (j’ai l’âge pour en mesurer la perspective), mais dont à titre personnel je n’ai jamais constaté la validité. bien au contraire (le prix relatif salaire/loyer s’aggravant, il me semble, au détriment du salarié) les prix à la vente et à la location demeurent toujours aussi débilement élevés (je demeure dans une agglomération de province importante) ; les moins riches sont renvoyés des centres villes vers les couronnes les plus éloignées, en rase campagne, et les communes limitrophes de la grande ville demeurent inaccessibles au plus grand nombre (le prix du terrain où j’ai bâti dans une de ces communes il y a douze ans seulement me serait tout simplement inaccessible aujourd’hui, le prix ayant cru beaucoup plus vite que les salaires -qui ont décru sur la même période pour la majorité). Si quelqu’un à des sources tangibles démontrant la baisse des prix de l’immobilier (et pas aux Etats-Unis, mais en France), je suis preneur car la réalité est têtue et les prix ne cessent de rester très élevés, sinon de grimper.
Enfin je veux bien croire que l’alimentation des caisses des partis politiques dans les grandes agglomérations par des agences immobilières dominantes, peu nombreuses (monopolistiques), et toujours les mêmes, induisent des politiques de maintien artificiel des prix au plus haut, cela lié au clientélisme des élus auprès des loueurs, notaires et tous autres groupes d’intérêts qui les soutiennent.