On est essentiellement dans une crise de surcapacités de production et de surproduction. Il n’y a simplement pas la demande en face.
Les raisons sont connues dont une majeure qui est le transfert massif des gains de productivité vers les détenteurs de capitaux aux détriment des salariés dans tout les pays avancés depuis le début des années 1980. Cette idéologie consistant à arroser financièrement les plus riches pour que leur richesse dégouline sur la « piétaille » des feignasses est parfaitement documentée et est une raison importante de la genèse de la dette publique.
On a dissimulé que pour beaucoup il n’était plus possible d’acheter les produits de leur propre pays (trop cher) par la mobilisation d’une armée de nouveaux esclaves (chinois) et par l’endettement pour maintenir la consommation, donc la demande.
Sauf qu’il y a une limite à l’endettement des particuliers, des entreprises, des Etats. Quand on y arrive « game over ».
Passer d’un « revenu garantis » pour les plus riches (quitte à envoyer les sociétés dans la fosse à purin), à un revenu garantis pour chaque citoyen, est une approche pour relancer un peu la demande. Mais il faut surtout revenir à une répartitition équitable des gains de productivité entre les travailleurs et les fournisseurs de capitaux. De mémoire, revenir à celle qui existait en 1980 redonnerait plus de 100 milliards d’euros de salaires en plus (par an) en France.
Il serait bon aussi d’arrêter de sauver la peau d’entreprises privés (banques notamment) qui ont trop joué au casino. Si elle sont critiques à l’économie, voir Lordon...
La BCE est un outil au service d’une idéologie de mise en servitude des sociétés et de pratique du « jeu du foulard » avec les Etats. L’idéologie des plus riches doit prévaloir sur tout y compris la stabilité sociale et les valeurs humaines les plus fondamentales. Le cas de la Grèce est édifiant.