Votre article est intéressant car il s’attaque au fondement même de notre système, aujourd’hui planétaire : un système concurrenciel faisant jouer pleinement le penchant naturel de l’homme à rivaliser avec son prochain. Après l’effondrement du collectivisme, ce système est devenu l’unique modèle et la question est de savoir qui mènera la course parmi les grandes nations dans les années et les décennies à venir. Les français eux se demandent s’ils ne sont pas en train de décrocher, d’où, peut-être cette boulimie de consommation, traduction d’un acte d’achat compulsif. Le consommateur français aurait même est-il dit, ces dernières années, sauvé le taux de croissance national et permis de le maintenir à des niveaux relativement acceptables. Cigale plutôt que fourmi.
Mais tout ça pourquoi ? Car fondamentalement, même si ce système est jusqu’à maintenant celui qui permet au mieux de produire de la richesse et d’améliorer le sort de l’humanité, il est permis de se poser des questions sur le bien-fondé de cette course au confort matériel toujours plus effrénée. L’impact environnemental est évidemment énorme. Les esprits sont affectés probablement autant, avec tous les dégâts que ça suppose : abrutissement, aliénation, désirs mimétiques répétés à l’infini. Nous sommes dans l’ère du désir industriel. L’uniformisation nous guette à l’échelle planétaire. Il est probable qu’à ce rythme-là le modèle culturel sera ramené dans un avenir plus ou moins proche au modèle unique.
J’ai trouvé par contre votre conclusion un peu calamiteuse en contredisant ce que vous développez à travers vos exemples. Vous ne donnez pas de noms sur ces fameuses marques que vous saluez pour leurs heureuses initiatives. Dommage...