Il faut vivre avec son temps et prendre du progrès ce qui nous sied.

Bien sûr que les téléphones mobiles téléphonent accessoirement et il m’est impossible de trouver pour ma tite dame un téléphone mobile qui ne sert qu’à téléphoner : déjà qu’elle efface le répertoire chaque fois que je lui conseille de s’en servir ! alors un téléphone qui lit les mp3 et internet et prend des photos ! trop compliqué et donc inutile dans son cas et dans le mien.

Mais cette course à la performance, c’est aussi votre calcul rénal détruit par infra-son et là, croyez-moi, vive le progrès qui a évité qu’on m’ouvre le ventre avec un bon vieux scapel. Les exemples abondent et on aurait tort de snober la qualité de vie apportée par cette course à la performance.

Que les voitures banales aient le confort et la sécurité des voitures de luxe d’il y a 20 ans, c’est très bien ; cela n’empêche pas, pour qui veut vivre les sensations de la conduite que gomme la voiture d’aujourd’hui, de s’acheter une Catheram ou une Mini d’occase.

Donc, je ne suis pas trop d’accord avec certains commentaires de cet article que je trouve intéressant. J’aime ma parka moderne qui me met à l’abri du froid autant et plus que mon manteau en peau de mouton des années 80 qui pesait des tonnes. Mon ordi portable plus puissant que celui qui s’occupait de mon travail et qui remplissait un bureau à lui tout seul.

Bien sûr, ces produits gadgets ou presque ne sont pas réparables : ça ne marche plus, on jette, on change, on prend la dernière mouture. Fini l’entretien mécanique de sa toto, le fer à souder dans les entrailles d’un ampli. Mais en contre-partie, rares sont les voitures en panne au bord de la route, la machine à laver ou le poste télé vivent 7 ans sans se dérégler et le prix du vélo a tant baissé par rapport à un salaire...

Donc, je pense qu’il ne faut pas se croire piégé par le gadget ; il est là pour vendre, vendre, vendre, faire tourner la machine de la société de loisirs mais il n’efface pas le progrès dont il n’est qu’un effet. Et à ceci :

« ...Alors, face à cet océan d’absurdités, je tiens à dire STOP au marketing débilitant qui tente de nous faire confondre performance brute et innovation véritable, confort et gadgétisation, et malheureusement y parvient la plupart du temps... »

à nous d’être conscient et responsable et d’agir : STOP au marketing... en faisant un choix judicieux de nos besoins et de nos envies... J’avais acheté Office 2000 (4500 francs !) avec mon premier ordi. Aujourd’hui, je me sers de OpenOffice.org qui fait pareil mais gratuitement.