Le procès fait ici à Marsu est doublement inique :
1 - Il a raconté cette histoire privée, qui lui appartient, et qui est du domaine d’une mémoire qu’aucun d’entre nous n’avons le droit de souiller : il n’était pas obligé de le faire. « Espagne : un suicide relance le débat sur l’euthanasie » : le sujet est posé. Sa contribution personnelle peut, oui, choquer ceux et celles dont la conception de la vie et de la mort les engage, et n’engage qu’eux. Mais elle a le mérite - et il lui aura fallu du courage, en attestent les réactions virulentes - de faire entrer les commentateurs dans le débat, s’ils le souhaitent.
2 - Le récit douloureux et difficile à imaginer qu’il en fait est celui d’un homme qui, à la base, n’était pas non plus obligé de courir chez celui dont il sentait les intentions.
Autrement dit, Marsupilami ne fut ni contraint d’assurer une présence auprès de son ami qui avait fait ce choix, ni contraint de livrer en pâture publiquement une part de sa vie, au risque de la loi que vous aimez brandir en ce moment.