En avant-première, ce samedi 31 mars 2007, nous apprenons que le Gouvernement Princier de Monaco a décidé d’« avorter » la proposition de loi sur l’avortement thérapeutique, confirmant ainsi que notre pauvre pays vit toujours au Moyen-Âge.
Rappelons brièvement que :
- premièrement, l’avortement (quelle qu’en soit la raison, même en cas de viol) est actuellement interdit et puni par la loi en Principauté de Monaco.
- deuxièmement, toute femme coupable d’avortement perd ses droits parentaux en cas de divorce, l’avortement étant d’ailleurs considéré comme une raison légitime de divorcer.
- troisièmement, le projet de loi ne visait pas à libéraliser l’avortement, mais à dépénaliser l’interruption thérapeutique de grossesse en cas de viol, de malformation ou d’anomalie avérée du foetus et en cas de danger pour la santé de la mère.
Ainsi les femmes désireuses de mettre un terme à une grossesse non désirée, celles qui auront contracté une grossesse à la suite d’un viol et celles pour lesquelles une grossesse à risque aura été diagnostiquée, continueront d’aller discrètement avorter en France.
Combien d’années encore les femmes monégasques devront-elles attendre pour que la Principauté de Monaco entre dans le XXIe siècle ? (Il faut dire, par certains aspects de la loi, qu’on n’est même pas encore entré dans le XXe, on n’est d’ailleurs pas sorti de la féodalité).