@Hamed
Les
autres commentaires devraient pouvoir vous éclairer, le texte se
promène en effet volontiers autour du second degrés et de quelques
provocations. Ce style orgiesque dans la forme, mais complètement
vide dans le fond, peut être très indigeste, voir révoltant, je
vous comprends tout à fait. J’ai comme vous découvert ce style d’un
genre nouveau, incrédule, au travers
des articles d’un auteur célèbre de ce site, ainsi qu’en suivant le
fil des commentaires, tout aussi fabuleux. Nous parlons là de grands
moments de fou-rires soudains, d’irrépressibles bouffées
d’hilarité, de tapotements enjoués sur le haut du ventre, voir même
parfois de roulage sur le sol, tordu en deux, soudain chaviré par un
étrange accès de désespoir hystérique, celui de
ne pas toujours bien comprendre les croyances obstinées de ses
semblables. Je suis rassuré de voir que la teneur de l’extrait vous
déplaises, car ironie mise à part, je trouve aussi cela
complètement ridicule et infondé. Cela désigne par l’absurde
l’anthropocentrisme tout à fait sauvage et inapproprié que la
science et la philosophie pratiquent parfois de façon assez
horripilante et éhontée.
Plus
généralement, le but est de mâchouiller tranquillement son
indignation et ses sarcasmes en attendant la prochaine chute, et
de s’accrocher jusqu’aux commentaires.
C’est
un humour très fin, si bien qu’il en est presque transparent, d’où
ce petit décalage si vous n’êtes pas familier du style. Ce texte
est un hommage, une célébration, en somme, pour tous ces grands
moments de joie partagés autour de l’antagonisme et du narcissisme
décomplexé, c’est un pastiche.
Nous
ne sommes que des maillons sans importance, c’est vrai. Mais la
lignée du vivant organique que nous incarnons brièvement, elle, en
revanche, est sans âge. Et tant que les rivières coulent, que le
ciel tient bon et que les espèces se perpétuent à leur guise,
c’est apparemment de l’ordre de l’immortel le bidule...
C’est
fascinant, et en même temps très inquiétant, sachant que la
plupart des grands leviers d’influence économiques et stratégiques
du monde, sont aujourd’hui entre les mains d’ordures sociopathes
justement anthropo-ego-centristes au dernier degrés...
Nous
existons, oui, il me semble bien, en tous cas à ce jour.
Cdt