Le cocon n’est pas très douillet. Ceux qui vivent dans le confort crèvent de trouille pour une raison ou une autre et se livrent souvent à une guerre sournoise de substitution au travail (harcèlement) ou en famille.
Ceux qui vivent dans l’inconfort connaissent déjà le poids de la guerre économique (leur échine souffre).
La guerre actuelle en Occident, si elle ne tue encore qu’occasionnellement le corps humain, attaque la psyché, et donc indirectement le corps (maladies de civilisation, psychosomatiques).
Le résistant se rend compte qu’il est en guerre, s’informe et agit. Il risque beaucoup, paie souvent. L’ilote ne veut pas savoir qu’il est en guerre, il se laisse prendre la tête et échappe à la lutte provisoirement. Il paie de sa liberté, ce qui représente une souffrance incommensurable quoique volontairement ignorée et se traduit en névrose, psychose, méchanceté ou bêtise ou les deux, ou simple mélancolie perpétuelle.
On a le choix : lutter ou non. On n’échappe pas aux conséquences logiques de ce choix.