Le Coran cite la Bible, il dit bien, c’est exact, que ce sont des citations, ce n’est pas comme un auteur qui ne mentionne jamais ses sources.
Un auteur récent a réécrit un livre de Camus, sous une autre perspective, « L’étranger », vu du coté de la victime, personne ne lui a reproché d« avoir pris pour canevas le texte de l’écrivain français.
Il faut considérer : ce qui a été rajouté, ce qui a été enlevé, et ce qui a été réécrit, ce qui est nouveau, dans le style ou dans idées, en restant sur le plan simplement littéraire.
Je penche pour la notion de réécriture, dans la mesure où les notions bibliques sont soit reprises telles quelles, soit modifiées, soit enlevées (blâme en général dans l’islam pour les »israilyât", les histoires juives ne figurant pas dans le Coran), quant au rituel s’il reprend des rites précédents, jeune, aumône, pèlerinage, il a un aspect tout à fait distinct, il existe des prosternations ailleurs, mais pas la forme spécifique de la prière islamique.
Il n’y a pas de droit d’auteur dans les langages divins, et comme on dit il arrive qu’un cheval mette ses pieds dans les traces d’un autre cheval.
Il y a des auteurs qui font des plagiats ou des pastiches, des imitations sans génie ou des variations plus ou moins géniales, dans d’autre cas il s’agit d’une création singulière.
Le Vatican n’est pas le gardien de la Bible, il ne s’est jamais proclamé ni auto proclamé comme tel.