Saint-Martin : « Dehors les
blancs »
Isabelle, Toulousaine de naissance, vit
sur l’île antillaise de Saint-Martin depuis 25 ans. Cette médecin,
qui séjourne actuellement en vacances à Toulouse, a habituellement,
du fait de son métier, les nerfs solides. Mais depuis hier, elle est
en panique totale et lance un appel au secours car elle craint pour
la vie de son mari et de son fils qui sont, eux, sur l’ïle
antillaise ravagée par l’ouragan Irma.
"Mon mari et mon fils sont en
danger de mort, comme une grande partie de la population. C’est la
guerre civile là-bas. On commence à entendre parler dans les médias
des pilleurs qui ont dévalisé les magasins après le passage de
l’ouragan, mais on est bien loin de la réalité. Des bandes de
voyous ont en effet dévalisé le bâtiment des douanes, qui a été
très abimé et ont volé le stock d’armes qui s’y trouvait. Depuis
jeudi soir, ils sillonnent l’île masqués et cagoulés et
s’attaquent aux maisons encore debout dans lesquelles les habitants
se sont réfugiés", raconte-t-elle, au bord des larmes.
"Je les ai eu hier soir au
téléphone, ils sont tétanisés de peur. Ca tire autour de notre
maison dans laquelle ils sont barricadés avec six amis qui sont chez
nous parce leur villa a été détruite, poursuit-elle. Ils ne
peuvent pas sortir. Ils disent que les agresseurs circulent par bande
de dix, sont sans foi ni loi et sont prêts à tirer pour récupérer
de la nourriture ou de l’argent."
Ses dires sont corroborés par les
témoignages d’autres résidents de l’île, qui, sur les réseaux
sociaux, racontent que ces gangs défoncent les portes des maisons et
disent : « dehors les blancs ».
http://www.ladepeche.fr/article/2017/09/08/2641493-ouragan-irma-mari-fils-sont-danger-mort-est-guerre-civile.html