@Anatine
Le Bitcoin comme moyen d’échange, et le Bitcoin
comme objet de la spéculation, sont, dites-vous, deux choses différentes.
Vous parlez également de réformer l’économie
réelle, ici et ailleurs dans cette page d’Agoravox.
A cet égard, on ne sort pas des trois modèles
suivants : a) une économie capitaliste entièrement libéralisée (et donc
reposant sur le seul marché) ; b) une économie capitaliste contrôlée par
des autorités publiques ; c) une économie communiste.
Dans les deux premiers modèles, le marché peut
servir à valoriser des biens réels, ou, autre variante, à valoriser des titres
qui sont alors négociés sur un marché boursier.
Et la monnaie elle-même, une fois valorisée sur
le marché boursier, peut se déconnecter de sa valeur réelle (ici, en tant que
moyen d’échange permettant de régler le prix des biens et services produits par
les entreprises,. tous secteurs d’activités confondus).
Et précisément parce que la monnaie peut
également devenir un bien spéculatif, c’est pour éviter cela que les autorités
publiques imposent un certain nombre de règles, quant à son émission.
Sauf que le Bitcoin échappe, pour ce qui le
concerne, à ces règles-là.
C’est dire qu’il est principalement utilisé, en
ce moment, comme un objet de la spéculation, plutôt que comme un moyen d’échanger
des biens et services produits par l’économie réelle.
Je conclus en disant que la seule façon d’éviter
ce biais, est de le soumettre aux mêmes règles que les autres monnaies. Sauf
que les créateurs du Bitcoin, en inventant cette monnaie-là, ont voulu s’affranchir
d’une pareille contrainte. En quoi ils ne pourront éviter, ni sa spéculation, ni
l’effondrement de son cours, le moment venu.