@ludovic charpentier :« D’ailleurs, les ultra-libéraux étant pour la liberté d’entreprendre sans contrainte, ils rejettent donc aussi a priori les contraintes écologiques ou sur les flux migratoires »
Nous ne rejettons pas la contrainte écologique. au contraire, Pas de liberté sans responsabilité : celui qui crée une nuisance doit être sanctionné, qu’il soit gros ou faible.
C’est sous l’influence de thèses très conservatrices (et donc peu libérales, inspirées de saint-simon)que furent promulguées au XIXème des lois qui tendaient à favoriser outrageusement l’industrie au détiment des populations, quand bien même l’industrie polluerait. Napoléon promulga un code de construction industrielle qui exonérait les employeurs de leur responsabilité, y compris polluante, si ils respectaient la norme du code.
La même logique a prévalu en ce qui concerne la facheuse loi anti-libérale « le chapelier », qui, au motif d’éviter la reconstitution des jurandes et corporations qui entravaient l’entreprise, ont surtout servi pendant un siècle (quasiment) à empêcher la formation de syndicats. Or, ce sont les libéraux, au premier rang desquels frédéric Bastiat, qui ont défendu le droit d’association et le droit de grève des ouvriers, à condition que celui ci s’exerce sans violence ni coercition. A l’époque, les propositions de Bastiat furent combattues non seulement par les conservateurs, mais aussi par certains socialistes, qui voyaient dans l’acceptation de syndicats de « négociation » avec les patrons un recul de la « lutte des classes ».
De ces lois anti libérales ont résulté de nombreux abus du fort au faible, les ouvriers ne pouvant efficacement s’associer pour s’en défendre, ou ne pouvant faire facilement valoir une liberté de changer d’employeur.
Bref, pour en revenir à l’écologie, les libéraux veulent un retour du principe de responsabilité civile intégrale, dont le très médiatisé principe « pollueur payeur » est un sous-ensemble. Naturellement, il existe à nos yeux plusieurs manières de mettre en oeuvre le principe pollueur payeur dont certaines se montrent plus efficaces que d’autres. Mais le principe reste parfaitement valide.
« rejet des contraintes sur les flux migratoires » : Tout à fait, il nous semble immoral de prôner la liberté de circulation des biens et des capitaux, et pas celle des hommes. Ceux qui pronent la liberté de circulation des marchandises et de l’argent sans ouvrir les frontières affirment implicitement que l’homme à moins de valeur que les biens et l’argent, ce qui est choquant.
Toutefois, l’immigration libre sous tend deux conditions essentielles pour être viables :
1) les autochtones ne doivent pas avoir à payer pour les allogènes, donc le système social doit être prioritairement basé sur des assurances personnelles : on ne bénéficie que de ce qu’on a payé. Les éventuelles subventions permettant aux autochtones d’acheter les services en questions ne doivent être ouvertes aux allogènes qu’après un délai de carence (une année de paiement d’impôts sur le territoire par exemple).
2) Tout allogène s’engage, par écrit, au moment de son établissement, à respecter scrupuleusement les principes de respect mutuel et de responsabilité civile qui fondent la vie en société. Il est hors de question que la société accueillante doive modifier ses lois, ses traditions, pour faire droit aux revendications, fussent elles agressives, de minorités allogènes. Tout allogène ne respectant pas le contrat et agissant ouvertement contre ces fondements humanistes de notre société doit être renvoyé chez lui et black-listé. Ce n’est pas une limitation scandaleuse de la liberté d’expression que d’obliger, par contrat, un nouvel entrant à respecter quelques valeurs simples...
bravo stéphane Rossard