Mais c’est qu’il répond le bougre... Bon, c’est reparti... Alors, vous aviez prévu qu’on ne parlerai pas de la 4ème République ? ... et des grands moments du parti réunissant tous les autres... Question : quel grand parti aujourd’hui est censé vouloir en réunir tout plein d’autres, de la droite ultra-libérale au centre le plus social ? Vous parlez sans doute de l’UMP ? Parce que le parti souhaité par François Bayrou, n’a pas pour vocation de faire le grand écart idéologique entre ses composantes. Bon revenons, à la 4ème république. Celle-ci n’avait pas été évoquée dans cet article pour la simple et bonne raison que ce débat consistant à penser que l’Histoire est, soit figée, soit rétrograde est toujours totalement hors sujet. Hormis l’Italie que vous citez, une part importante de l’Europe est dirigée par des coalitions, sans que cela suppose de permanentes instabilités de régime. J’y reviendrais. Par ailleurs, je maintiens que l’UDF (ou le parti Démocrate) aura quasiment ou effectivement la majorité en cas d’élection de François Bayrou. Que cela ne vous convienne pas est une autre histoire. Quant au projet d’éventuelle 6ème République de François Bayrou, que je vous invite à lire, vous constaterez que loin de nous ramener vers la 4ème République, il s’oriente vers un régime présidentiel plus marqué, évitant un certain nombre de blocages institutionnels. Vous voilà rassuré, j’ai évoqué le sujet.
L’italie n’est pas un mauvais exemple, il n’est pas le seul, toute la différence est là et je suis persuadé que Prodi met actuellement en place (en dehors des questions institutionnelles) une politique bien plus juste et efficace que ce dangereux guignol corrompu, démagogue et fascisant de Berlusconi, qui plaît tant à Sarkozy. Concernant le mot PONCIF, il semble effectivement figurer au Panthéon de votre vocabulaire. Ces 19 pays dont je vous citerai un certain nombre, n’ont pas tant vaincu le clivage gauche/droite qu’ils essaient surtout de ne pas s’en préoccuper, plus concernés qu’ils sont par le fait de faire avancer leur société... Si si, ça existe... Je commencerais par un pays que tout le monde cite en exemple depuis une dizaine d’années et qui vient de vivre une étrange alternance, à savoir la Suède. Pays où le clivage gauche / droite est tellement dépassé que tous les partis sont au centre ! Après de nombreuses années de centre gauche sans alternance (et oui, contrairement à ce qu’ils vivaient dans les années 80, les suédois étaient contents, si si...), le peuple, uniquement lassé de voir les mêmes politiciens (et tous les commentateurs s’accordent sur cette seule raison) ont fait une révolution pour élire un parlement de... centre droit... (qui propose au passage quasiment le même programme que le centre gauche, comprenant que la politique n’est pas affaire de violents antagonismes politiques, mais de pragmatisme). Je ferai un tour quand même par l’Allemagne, parce que si vous refutez avec un argument aussi fallacieux que « Vous pouvez déjà éliminer l’Allemagne : c’est une cohabitation et les allemands n’en sont pas contents en ce moment », cela me laisse la place d’ajouter deux ou trois mots. Ce n’est pas une cohabitation, cela n’a de sens que dans un régime mixte parlementaire / présidentiel, ce qui n’est pas le cas en Allemagne. Que les électeurs souhaitent que les partis se responsabilisent et s’unissent pour conduire une politique moins extrème et partisane, c’est autre chose et c’est plutôt intéressant. Concernant les Allemands, votre arbitraire « et d’ailleurs, ils ne sont pas contents », me laisse plus perplexe. Je travaille tous les jours avec des allemands contents et il ne me semblait pas que la Révolution guettait aux portes de l’Alsace. La situation oblige juste un premier ministre assez libérale à mettre en place (à la demande du SPD) quelques garde-fou salvateurs. Bien. Mais il se trouve que je ne considérais pas vraiment l’Allemagne comme un pays gouvernant au Centre. Parce que mon propos ne concernait pas les pays en situation d’instabilité parlementaire, mais ceux qui étaient majoritairement de centre droit ou gauche (j’emploie droite et gauche pour vous faire plaisir). Bref, j’ajouterai pèle-mèle à ma liste l’Autriche, la Finlande, la Hongrie, l’Italie (of course), les Pays Bas, le Luxembourg (dont le Premier Ministre, pas vraiment utopiste et rêveur, s’est prononcé en faveur de François Bayrou)etc etc... Et j’irais même plus loin. Je rappelerai que deux des plus grands pays européens, censés être dirigés à gauche le sont très nettement au centre, voire au centre droit. Prétendre que l’Angleterre de Tony Blair est un régime socialiste relèverait de la plaisanterie (et je ne suis surtout pas Blairiste pour tout vous dire - et pas seulement à cause de l’Irak), quant à l’Espagne de JL Zapatero,elle est tout sauf à gauche en matière économique, sachez-le. Elle représente d’ailleurs une certaine réussite dans l’harmonie entre une politique économique assez libérale, une politique sociale et éducative appuyée et une volonté (assez délicate en Espagne) de réconciliation nationale. Rien à voir avec le mépris social de Sarkozy, ou l’interventionnisme rétrograde de Ségolène Royal. Voilà pour l’Europe...
Concernant Balladur, oui, il était le dissident... Mais c’est pourtant vers lui que tous les élus se sont tournés, avant de s’en mordre les doigts, oubliant certes que Chirac, lui avait l’appareil... Mais dire de Bayrou qu’il est le dissident, c’est un peu fort... Comment être dissident d’un parti auquel on a jamais adhéré ??? Bayrou n’a pas cohabité 20 ans avec l’UMP qu’il a toujours combattu ! Il représentait déjà le centre droit, dans une posture qu’il n’a jamais quittée, contrairement à Chirac qui n’a cessé de passer de la droite la plus dure à la droite sociale. Et ce centre droit était plus légitime aux côtés (mais pas à l’intérieur) du RPR puisque durant les années 90, celui-ci était nettement moins marqué à droite qu’aujourd’hui. C’est davantage l’UMP qui s’est séparé du centre que l’inverse. Dire ensuite « M.Bayrou le quitte quand il semble avoir une chance d’être président » !!! Là, toute votre argumentation vole en éclats tant un tel propos est flagrant de mauvaise foi... Non, Dryss, François Bayrou n’a pas quitté l’UMP (à laquelle il ne s’est jamais identifié) quand il avait une chance d’être Président. Il l’a quittée quand il ne pesait plus rien, quand les quolibets fusaient autour de lui, quand nous n’étions qu’une poignée à le soutenir, quand les sondages étaient ridiculement bas, quand il avançait ses positions sans varier au milieu de l’indifférence générale et des moqueries des guignols à propos de son bus au Colza... Bus au Colza qui est finalement au coeur de la campagne actuelle.
Pour ce qui est du charisme, je n’ajouterai rien, c’est effectivement subjectif...
Concernant mon analphabétisme... Vous comprendrez bien que je n’ajouterai rien non plus, cela m’obligerai à vous rappeler la définition de ce mot que vous ne connaissez pas. Par ailleurs je pense, qu’il n’y a plus d’arguments que je n’ai pas traités,cela me permettant de clore enfin cette fastidieuse discussion... Bonne soirée
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