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EL Yagoubi 14 octobre 2018 18:54


La langue arabe est une langue comme les autres avec sa son propre système graphique et sa structure syntaxique. Elle ne diffère en rien avec l’ensemble des langues véhiculaires. Son apprentissage et son appropriation ne se pose aucun problème pour celles et ceux qui ont une motivation d’élargir leur espace de représentations symboliques. Comme d’autres langues, elle est objet et outils d’étude. La seule différence qui existe réside dans l’écart entre l’arabe écrite et l’arabe parlé. Cet écart commence à se réduire grâce à la scolarisation massive dans les pays arabes et aussi grâce à la standardisation des formes de communication par les médias et les technologie de communication surtout Internet. Dans la langue arabe, il y a deux compétences linguistiques ou langagières : 1) La compétence de l’homogène. Celle de l’arabe écrite. 2) La compétence de l’hétérogène : Les variations dans les pratiques verbales au sein de l’ensemble de la communauté arabophone. Je suis très attaché à ces variations parce qu’elles renvoient à des histoires particulières des locuteurs et surtout à la complexité du vocabulaire et de l’étendu de désignation. Il y a beaucoup des données linguistiques sur l’arabe, malheureusement, elles ne sont pas bien systématisée pour les transformer en savoir linguistique partagé. Dire qu’elle est une langue de paradis ou de l’enfer est une insulte à l’intelligence et une récupération idéologique de bas niveau.


Dire que l’apprentissage ou la maîtrise de la langue française favorise des chances pour des millions de Français exclus dans cette société est une grande plaisanterie du XXI siècle. La majorité dispose une très bonne formation et de longues études universitaires ici dans ce pays avec bac +4+. Et pourtant, l’exclusion est de taille. Que pense se monsieur de « débout » la France" de cette exclusion ?

La France en tant que société et en tant que perspective est déjà en échec parce qu’elle choisi la voie qui mène à l’impasse. Et ce ne sont pas les Français (d’origine immigrés : appellation insignifiante) qui sont la cause de cet échec.

L’offensive contre la langue arabe en France pour qu’elle n’aie pas une petite place dans le système scolaire est une mécanique alimentée par l’idéologie et non par la pédagogie. Bien que toutes les langues soient d’une origine conventionnelle, façonnées par des pratiques interchangeables variables dans le temps et l’espace, il n’en demeure pas moins que leur compétence et performance ont toujours leur validité écologique. Le regard négatif porté sur la langue arabe en France est symptomatique de la pauvreté cognitive d’une société tournée vers un conservatisme défendu farouchement comme valeur de référence. La maîtrise de la compétence de l’homogène (écrit) de la lange arabe passe par celle de l’hétérogène (parlés). Cette opération cognitive ne va pas de soi quand des résistances psychologiques sont alimentées par des préalables, obstacles majeurs dans l’apprentissage et la connaissance. Et pourtant, les recherches en didactiques des langues sont pratiquement incontestables sur la richesse des savoirs linguistiques exposés et systématisés.

Je mets ici deux liens qui porte un éclairage sur pourquoi l’apprentissage de langue arabe dans des pays non arabophones :

1) La ministre des affaires étrangères Autrichienne madame Karin Kneissl prononce son discours à l’ONU le 29 septembre 2018 (hier) en langue arabe :

https://www.youtube.com/watch?v=-tks3SV7sAA


2) L’apprentissage de la langue arabe en Corée du Sud :

https://www.youtube.com/watch?v=mJczNhMT6tw



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