« À terme, les chercheurs espèrent transférer la mémoire d’un humain à un autre. »
L’expérience sur les escargots est intéressante pour mieux comprendre les mécanismes à l’oeuvre dans le vivant. Mais relier cette expérimentation sur un aspect isolé (l’ARN) à la complexité de la notion de mémoire chez l’être humain est farfelue !
L’ARN est bien un message, produit à partir de l’ADN par les cellules. Ce message à pour but de déclencher la production d’une protéine particulière, par la cellule qui met l’ARN, ET par les autres cellules qui vont entrer en contact avec cet ARN.
L’injection d’un ARN d’un vers à un autre entraîne donc la même réaction dans le nouveau : production d’une protéine particulière.
C’est tout !
Il me semble que la mémoire (humaine) n’est pas seulement chimique, mais également le résultat de nombreuses liaisons neuronales, ainsi que de multiples autres facteurs (épigénétique par exemple) ...
D’autres sujets d’études sont assez avancés sur cette notion d’ARN, mais sur les arbres cette fois ci. Et ils sont passionnants : ils montrent qu’un arbre dans une situation donnée (attaque de pucerons par exemple), va produire et diffuser de l’ARN dans toutes ses branches, mais aussi, via les racines et les champignons, aux arbres qui l’entourent. Ceux-ci, non confrontés à la menace, vont pourtant réagir et se défendre de la même manière que si ils avaient été eux même attaqués.
Bref, très intéressant, mais comme souvent dans les articles qui parlent de science, on exagère ! dommage ...