On peut discuter sans fin à partir de sentiments acquis ou inculqués sur les dangers qui menacent l’humanité et fustiger le nucléaire pour mieux glorifier une lutte contre le réchauffement climatique. Mais une saine discussion doit s’appuyer des faits relatés en toute impartialité et des chiffres non truqués. Je crois que l’auteur de cet article est sincère mais je n’en suis que plus navré car dans ces deux domaines l’enfumage des esprits est roi. Les informations sont gobées avec gourmandise et les manipulateurs se régalent au sens propre (l’argent) et au figuré le pouvoir. Il est facile de détruire mais plus difficile de faire appel à la raison pour construire un argumentaire. Je ne m’y risquerai donc pas ici, mais je peux donner quelques vérités chiffrées qui donnent à réfléchir.
Si l’on prend pour référence l’année de 1880, les augmentations de température sont les suivantes : 1978 +0,13°C 1998 +0,76°C 2013 : +0,69°C février 2019 : +0,78°C Franchement vous en déduisez quoi ? Un réchauffement sur 20 ans entre 1978 et 1998, puis plus rien ou si peu... Vérifiez sur le site des mesures satellitaires de la NOAA de la température globale de la planète. Urgence ? Qui arnaque qui ? Pourquoi la température s’est-elle stabilisée pendant 20 ans alors que le taux de carbone ne cessait de monter ? Répondez d’abord à cette question pour vérifier le lien entre le CO2 et la température.
Sur le nucléaire, les chiffres les plus fantiasistes sont plubliés dans le but de faire peur. J’ai 82 ans sans cancer, et mes 4 enfants non plus, après avoir passé 38 ans au contact de la radioactivité. Le personnel que j’ai pu cotoyer avait un taux d’absence maladie très inférieur à celui de l’industrie métallurgique. Je n’ai aucune action dans une société liée de près ou de loin avec l’industrie nucléaire, mais je peux affirmer que le degré de sécurité dans ce domaine est de loin beaucoup plus élevé que dans la plupart des industries chimiques. Avec 48 réacteurs en service la France est le pays du monde le plus nucléarisé du monde par habitant, sans aucun accident de niveau 3 dans l’échelle internationale des accidents nucléaires, le reste est classé comme incident, sans impact notable sur l’homme ou l’environnement et cela depuis 50 ans.
Il ne faut pas mélanger l’utilisation militaire et civile du nucléaire. Le nucléaire miliaire s’est révélé un important facteur de paix entre l’URSS et les Etats-Unis. Il est faux de dire que le nucléaire est en décroissance. Justement la Chine en est un très bon exemple avec la mise en service du 1er EPR, tupe Flamanville, en décembre dernier et un deuxième va le faire cette année. Ceci s’est fait en partenariat avec la France dans un très beau contrat. 23 réacteurs sont en construction ou en projet en Chine qui dépassera ainsi la moitié de la production nucléaire française.