Quand on voit le niveau de certains débats sur internet , on peut se demander à quoi rimerait une telle confrontation entre les candidats sur Agora .
A quatre ou à douze , dans un contexte d’ arbitrage impossible , tout le monde tirera à boulets rouges sur Sarko , en tête dans les sondages .
L’ analyse sereine et contradictoire des programmes sera impossible dans une telle foire d’ empoigne, comme c’ est d’ ailleurs déjà le cas dans la plupart des débats télévisés . Le ton de la campagne ces jours-ci est symptomatique à cet égard .
Au deuxième tour , par contre , les débats en tête à tête entre les deux rescapés sont presque indispensables , ne serait-ce que pour mieux apprécier leur capacité manoeuvrière , capacité majeure pour le poste convoité .Le flou de certaines propositions pourrait s’ en trouver ( en partie seulement ) dissipé .
En France , notre culture du débat pousse aux excés , l’ important étant d’ accaparer la parole pour parader et agresser les interlocuteurs afin essayer de le mettre sur la défensive et les empêcher de s’ exprimer ( voir Moatti ! ). Le coeur du problème est ainsi occulté . Internet n’ y changera rien .
Or il s’ agit dans ces élections d’ approcher une question capitale : comment assurer la synthèse entre nation sociale , Europe et mondialisation ? C’ est du moins ce que je crois .