@kimonovert
« Qu’est-ce qu’une
faute détachable ? »
C’est la bonne question.
Il se trouve que chaque fois
qu’un fonctionnaire commet une faute, il se dédouane en invoquant la
responsabilité de l’Etat. En d’autres termes, il affirme que sa responsabilité
personnelle ne peut être engagée puisqu’il a agi dans le cadre de l’exercice de
ses fonctions. Peu importe ce qu’il a fait ; il l’a fait alors qu’il était
en poste.
La question de la
responsabilité d’un fonctionnaire dans un délit ou un crime, commis en dehors
de ses heures de travail, ne se pose pas : Généralement, les actes de
malveillance de ces fonctionnaires sont commis dans le cadre de leur travail.
Ils les commettent au nom et au profit de l’Etat et ainsi contribuent à l’avancement
leur dossier personnel. Chacun y trouve son compte.
C’est pourquoi l’Etat
protège les fonctionnaires en toute circonstance. C’est l’impunité totale puisque
les énarques ont mis en place un système permettant de rapatrier dans leur
giron toute affaire de délinquance des fonctionnaires : Il est bien clair
que toutes les mesures sont prises pour que les affaires soient jugées par les
tribunaux administratifs, c’est-à-dire par la mafia des énarques, y compris
celles relevant du pénal (la circulaire FP n° 2158 de 2008 est
édifiante sur le sujet).
Pour rappel, les préfectures
sont sous contrôle des énarques et le parquet sous contrôle de l’Etat, c’est-à-dire,
là encore, des énarques qui contrôle les ministères de l’intérieur et de la
justice.
Je note que l’article 73 de
la loi du 10 août 2018, dispose que :
« A raison de ses fonctions et indépendamment des règles fixées par le
code pénal et par les lois spéciales, le fonctionnaire […] bénéficie […] d’une
protection […] à la date des faits en cause ou des faits ayant été imputés
de façon diffamatoire. »
Attaquer un fonctionnaire, c’est
attaquer l’Etat. Dès lors, par le biais des rouages et verrous mis en place par
les hauts fonctionnaires, les plaintes seront toujours considérées comme diffamatoires
(parquet) ou rapatriées vers le tribunal administratif (contrôlé par les énarques
et non par les magistrats).
Ces articles prétendant
distinguer la faute personnelle de la faute de service sont une illusion car
tout simplement inopérants compte-tenu du système.