Pourquoi vouloir classer dans des tiroirs des choses
empruntées ailleurs, mal dégérées et surtout avec des étiquettes mal traduites ?
« Progressif » est une mauvaise traduction. Le terme
d’origine, « progressive rock » devrait être traduit par « rock progressiste », ce qui, en plus, correspond à
peu près aux idées des groupes qui ont fabriqué ce terme outre-manche (pochette
du disque de Caravan,
paru en 1968) auquel on peut associer pour les rats de discothèques les appellations
de « baroque rock », « classical rock », « art rock », « rock symphonique » ou
« musique planante ». En France, on se contente d’un faux ami : « rock
progressif », ce qui ne veut rien dire.
De toutes façons, même les victimes de cet étiquetage n’aimaient
pas ce terme, y compris chez les anglophones des deux côtés de l’Atlantique.
Les Allemands, eux, appelaient ça « krautrock » (avec des knacks et du lard ?)
ou même affirmaient, eux, qu’ils ne faisaient pas du rock du tout, en fait.
Encore une fois, ce sont les journaleux comme ceux de rock & folk ou des
Inrockuptibles qui ont la prétention de savoir mieux que les musiciens ce qu’ils
font et inc=ventent des catégories sorties de leurs fantasmes et de laur
prétention à la « pédagogie », un point commun avec certains élus !
Le pire, c’est la suite : néo-prog, new prog, post-prog. Là, on est
carrément dans l’extase masturbatoire.