Sarkozy n’avait aucun intérêt à ce débat et aucune intention de l’accepter. Mais ce qui est plus intéressant, c’est de voir comment il s’y prend pour rejeter la responsabilité sur les autres (« Fallait le faire avant ») ou vous amener à vous poser la question de la démocratie (« A douze sinon rien ») et finalement à vous culpabiliser et à tomber d’accord avec lui. Sarkozy excelle dans l’art de poser toutes les questions pour entraîner la pensée dans une impasse. Il a toujours raison à la manière des sophistes. Le plus grave c’est que vous (vous, nous, les autres candidats ... ) n’attendiez même pas le 6 mai pour lui donner tous les pouvoirs. Un débat sans Sarkozy aurait été un bel exemple de liberté et de rébellion. La question de la participation des autres candidats est une question subsidiaire qu’il a évoquée pour noyer le poisson (car il n’y avait pas d’atteinte à la démocratie dans un débat à 3, 4 ou 5 sur le Net). C’est en essayant d’y répondre que vous vous êtes fait avoir.
J’ajoute que si Sarkozy avait voulu un tel débat, il se serait fait à la télévision au moment où il l’aurait décidé (il s’est bien payé trois heures de prime time sans contradicteur le 30 novembre, juste avant l’ouverture de la période dite « d’équité ».)