L’attitude de l’empereur, avant la conversion de Constantin, pouvait s’expliquer de différentes manières. D’une part l’Eglise était perçue comme un adversaire bien plus dangereux que le judaisme, qui malgré les troubles qu’il provoquait, restait une religion nationale et non à prétention universelle.
L’empereur n’était pas seulement un chef politique, mais aussi un chef religieux, la plupart des régimes antiques avaient les deux aspects, plus ou moins distincts dans la pratique.
Il était souverain-pontife, intermédiaire entre Dieu et les hommes, titre dont a hérité la papauté par la suite, avec bien d’autres aspects de l’empire ; le caractère du christianisme, à prétention universelle, avec le Christ comme personne divine, constituait un danger direct pour la fonction impériale.