On peut dire que vous partez dans tous les sens, mais deux points qui me semblent hautement discutables est que la réponse à nos problèmes (climat, environnement) serait de nature technologique pour l’essentiel et que les atouts seraient principalement dans les mains des pays les plus avancés.
Deux erreurs majeures. Demain vous taxez les marchandises (taxe carbone) au prorata des km parcourus entre le lieu de production et le consommateur (en gros vous promouvez la relocalisation au maximum des productions), vous isolez au maximum tout le parc immobilier dans les pays avancés , vous taxer le kérozène comme l’essence automobile et vous développez au maximum les transports en commun et vous avez des résultats très substantiels sans nouvelle technologie.
Par ailleurs le handicap majeur des pays développés est qu’ils ont déjà développé des infrastructures très coûteuses et des habitudes de vie très aisées et que le coût du renoncement sera douloureux pour eux. Ce n’est pas le cas des pays moins riches qui pourront directement passer à autre chose et qui ont des niveaux de vie bien moindres donc bien moins de renoncements à subir.
Mais surtout, si on imagine que remplacer des technologies par d’autres va changement notre trajectoire qui est celle d’un anéantissement de la biodiversité, d’un accroissement de notre montagne de déchets et de pollutions, on se met le doigt dans l’oeil.
C’est à une refonte globale de notre système économique qu’il faut s’atteler et la technologie est marginale dans cette discussion. Vous n’allez pas réduire les inégalités ou notre appétit vorace pour le consumérisme à outrance avec une nouvelle technologie.
Aurélien Barreau et d’autres ont déjà dit que la découverte d’une source d’énergie infinie, ne produisant aucun déchet (autre que la chaleur) équivaudrait à une condamnation à mort de la biosphère dans son ensemble, nous laissant dans un monde de virus, bactéries et insectes.
Le diable est toujours dans les détails.