Ne soyons ni
naïfs ni dupes du jeu des stratèges de la droite et de l’extrême-droite et de
leur cousinage.
Il y a tout
un pan de provocations, de surenchères, de recherche de clivages et de la polémique
chez Zemmour et son entourage, qui fait partie de la marque de fabrique de l’extrême-droite depuis toujours et qui est
bien présent à nouveau. Qui travaille à la séduction et à la subjugation d’un
certain public, à l’éveil des passions mauvaises, à l’excitation des méandres obscurs
dans lesquels la colère côtoie la peur mauvaise conseillère selon l’adage et qui
mettent en veilleuse la lucidité, la
raison et la possibilité d’être normalement informé et éclairé en tant que citoyen.
Sans surprise, c’est le fond d’une certaine propagande qui court trop souvent ici-même
sur Agoravox et Agoravox.TV C’est le carburant idéal de la recherche d’un
apport de voix (les petits ruisseaux font les rivières) au 1er tour et du
détournement de l’urne pour d’autres.
Qui en réalité
a besoin de ce genre d’attelage pour se maintenir au pouvoir. Qui a besoin de
ce genre de candidat de papier mais vrai provocateur. Sorti préparé et entraîné
des écuries d’un milliardaire du CAC 40.Décidément un gros pari a été fait sur
notre naïveté à la limite de l’insulte.
C’est aussi et
surtout le carburant idéal pour l’hypocrisie et la comédie du front républicain
au second tour. Les deux se complétant et servant à contourner le déroulement
normal et républicain d’une campagne électorale et tout simplement l’expression
d’un débat de qualité portant sur le fond des choses et des enjeux.
Pendant ce
temps-là, on ne parle pas ou si peu de la nécessité d’une réforme de nos
institutions, de l’évolution des traités européens, du pouvoir d’achat en tant
que résultante des mécanismes permanents qui favorisent les gros actionnaires,
leurs revenus et patrimoines et de leurs pouvoirs qui pèsent sur les choix
socio-économiques, l’aménagement des territoires, la politique du logement, on
ne parle pas de l’impôt et de sa combinaison
avec les taxes et les cotisations qui structurent toute la redistribution des
richesses et décident de l’avenir de nos
services publics, on ne parle pas autrement que dans la caricature de l’Ecole,
de nos services de santé et de qui est responsable de quoi.
C’est notre
cinquième campagne sans vrai débat. Sortons de ce piège permanent. Sanctionnons
tous ces gens-là dès le 1er tour pour en sortir une fois pour toutes.