Une politique malheureuse du calife Othman (rapporté par Taha Hussein).
Othman a été accepté 4 ans, puis
toléré avec réticence 6 ans. Les mécontentements sont allés
croissants jusqu’à son assassinat, en particulier après qu’il eut
laissé tomber dans un puits la bague portant le sceau
de Mohammed il en fit faire une autre, avec la même inscription,
mais elle n’avait pas été porté par le Prophète ni par les
califes s précédents, cette perte fut interprétée comme un
mauvais signe.
Othman voulut réduire l’émigration des arabes dans les pays
nouvellement conquis, bien que le plan d’Othman ne soient pas connu avec précision, il semble qu’il y ait eu dans les pays conquis une surpopulation composée à
la fois d’arabes et d’esclaves ou de prisonniers, en effet une partie
du butin consistait en terres qui étaient alors occupées par les
conquérants, augmentant la population locale et créant un
déséquilibre démographique.
Le plan d’Othman consistait à échanger
les terres conquises avec des terres du Hedjaz, tout en respectant la
valeur du butin acquis sur ces terres, ainsi les arabes pourraient
vivre dans un pays qu’ils leur était familier et qu’ils préféraient.
Mais les choses n’évoluèrent pas
comme prévu, des riches avaient soit précédemment soit profitant de cette
occasion accumulé des terres dans le Hedjaz, il y eut donc constitution de grandes propriétés aussi bien dans le Hedjaz que dans les terres de conquête,
alors que les plus pauvres ne gagnèrent que la possibilité de
retourner en Arabie centrale ou au Yemen..
La naissance d’une classe de
grands propriétaires entraina un changement dans les moeurs,
l’Arabie devint une terre de luxe, de plaisir et d’activités
artistiques, un train de vie inconnu auparavant se développa,
dans lequel les esclaves en arrivaient à diriger les affaires à la
place de leurs maitres endormis dans les arts et les plaisirs.
De plus le phénomène de surpopulation
de cessait pas, car il aurait fallu arrêter les
conquêtes, qui à chaque étape reposaient le même problème de
surpopulation, les chefs de guerre rivalisant les uns les autres
pour aller toujours plus avant, la position d’Othman sur cet aspect
n’est pas précisée, mais si il pouvait se rendre compte du problème
constamment renouvelé, il n’avait peut-être pas la main sur les
généraux ou la volonté politique de freiner la conquête.