CHRIST
D’où vient le terme « Christ », ce nom qui va, dans l’histoire du Christianisme, servir à désigner la doctrine, dont la signification a été si dénaturée par les prêtres des religions modernes ? Et quelle en est la signification ?
C’est l’ancien mot sanscrit « Çrêyas » qui signifie suprématie. L’être appelé Çri, c’est l’être suprême (mais terrestre) ; il indique la suprématie de la Déesse et, par extension, tout ce qui vient d’Elle, comme le bonheur, la bonté, désignant alors « le bonheur suprême », « la bonté suprême ». Précisons que le terme « Déesse » désigne le nom générique de toutes les femmes supérieures et qui n’indiquait alors que les qualités morales inhérentes à la Nature du sexe féminin ; rien de surnaturel.
Le Çrî sanscrit vient de la langue celtique, c’est l’abréviation de « Kyrie », nom donné aux Déesses, les Val-Kyries.
Mais, si le terme « Çrî » a glorifié la femme aimée, il sert, en même temps, à avilir la femme détestée, la femme jalousée, il devient alors une ironie, on en fait le mot « chriein » qui signifie « oindre ». La personne sacrée, Çrî, devient alors celle qui a reçu l’onction. C’est dans la réaction masculine, qui met sur le plan sexuel ce que les femmes mettent sur le plan spirituel, que le mot « Chri » changea de signification ; il ne représenta plus l’Esprit Féminin, mais le sexe féminin qui reçoit une onction, une imprégnation. On avait dénaturé tous les mots à l’époque du Phallicisme bacchique et mis l’obscénité partout. Déjà, aux Indes, la Femme qui recevait le soma recevait l’onction, elle était l’oint. Les Femmes à qui on l’appliquait, par ironie sans doute, pour leur rappeler le rôle que l’homme leur destinait lorsqu’elles voulaient prendre leur élan vers les choses spirituelles, devaient considérer ce terme comme une injure. En effet, il servait à les désigner comme le vase qui sert de réceptacle, le « vase sacré », le « vase d’élection », etc.
C’est par l’onction que les femmes consacraient ceux qui les servaient. Mais d’abord ils ne la recevaient pas, ils la donnaient.
Avec le temps, les idées s’obscurcissent, l’homme, prenant la place de la femme et sa suprématie, voulut aussi recevoir une onction, de là le sacre des rois.
Et puis, quand cette appellation sera masculinisée, on la justifiera en créant un nouveau genre d’onction, répandant sur le front le Saint Chrême. Tout cela constituait une comédie destinée à donner à l’homme l’apparence de la sainteté féminine.
En syriaque, l’« oint » est appelé Mesha, ou Meshiha ; en hébreu Meshiah. C’est de là qu’on fait le mot Messias en latin (Messie).
Et ce mot Messias semble être le substantif de Missa, féminin de Missus, participe passé passif de Mittere (mise). Celle qui est mise sur la table ou sur l’autel du sacrifice, la « sainte table ». C’est ainsi que, par une confusion fréquente, on arrive à désigner la table par le mot « mesa ».
Dans le Coran, le rite Chrétien de la Messe, dont l’acte central est l’Eucharistie, est symbolisé par la « table servie » (Cor. V, 114).
JERUSALEM
La Ville : D’abord la ville Jébuséenne appelée Gueducéa se composait de la montagne de Sion et d’une ville basse « Ophel » qui descendait vers la source appelée Gihon (aujourd’hui fontaine de la vierge).
La reine Daud (devenue par changement de sexe le roi David), mère de salomon, rebâtit la ville haute de Sion, qui fut sa montagne, comme le Sinaï avait été la montagne de Myriam (auteure du Sépher, devenu la Genèse biblique). C’est elle qu’on appela « la ville de Daud ». La reine Daud régna d’abord à Hébron sur Juda 7 ans et 6 mois, puis 33 ans à Jérusalem sur tout Israël et Juda. Et ce long règne d’une femme fut le plus brillant que l’antiquité ait enregistré.
La Ville Divine : La « Recherche de la Parole perdue » ou la « Queste du Saint Graal » sont des expressions qui se rattachent à un symbolisme que l’on retrouve dans presque toutes les traditions, et qui font allusion à quelque chose qui, à partir d’une certaine époque, aurait été perdu ou tout au moins caché, et que l’Initiation doit faire retrouver.
Il s’agira, alors, d’atteindre ce « Centre » spirituel auquel tous les autres « centres » sont subordonnés ; différents noms lui sont donnés : on l’appelle « Paradis » en Occident, « Pardes » chez les chaldéens ou « Paradêsha » en sanscrit ; un autre terme le désigne, c’est « Thulé », la « Tula » des Toltèques ; précisons que « Tula », en sanscrit, signifie « Balance », terme qui renvoie par sa désignation à un « Centre suprême » en parfait équilibre, un lieu de plénitude et de perfection ; c’est « le lieu divin où se concilient les contrastes et les antinomies » comme disent les initiés musulmans, ou le Centre de « la roue des choses » suivant l’expression hindoue. À ce propos, il importe de se rappeler que, dans toutes les traditions, les lieux symbolisent, toujours, essentiellement, des états. Notons aussi que l’expression « Terre Sainte », ainsi que les désignations équivalentes suivantes : « Terre Pure », « Terre des Saints », « Terre des Bienheureux, « Terre des Vivants », « Terre d’Immortalité », qui se rencontrent dans la tradition de tous les peuples, s’appliquent à un Centre spirituel. Aussi, ce n’est pas par hasard si les Templiers qui étaient spiritualistes dans le sens le plus élevé et le plus vrai du mot, c’est-à-dire qui attendaient tout de la pensée abstraite, qui seule peut atteindre à la connaissance des vrais principes et percer le voile sombre qui dérobe aux hommes les secrets de la Nature, étaient « Gardien de la Terre Sainte » et des voies de communication entre la tradition chrétienne et la tradition primordiale.
Dans la poésie scandinave ce Centre mystique est « As-gard » ou « Mid-gard » (Mid, milieu ; Royaume de Mide ou du « Milieu » dans l’ancienne Irlande), que l’on retrouve dans les poésies sanscrites sous l’appellation « As-gartha ». « As » signifie, dans une infinité de langues, l’unité centrale, l’être unique, Dieu. C’est de ce mot très antique que dérive le nom donné à l’Asie ; « As-gard » est la ville des Divines unités (Gard ou Ward signifie ville ou enceinte où se gardait les femmes et les enfants). Ce nom ne se rencontre que dans l’histoire sacrée, la mythologie. C’est un Centre religieux, c’est la « Jérusalem mystique », la « Cité Divine » ou « Brahma-pura » de la tradition hindoue (« Brahma », Principe divin ; « Pura », Ville), « Cité céleste, qui est la Consciente, Éternelle et Nirvanique Unité. »
Le « As » scandinave vient de « Is » dont nous retrouvons la racine dans Isis, Issa, Aisha, Isthar, Israel, Isaac, Ishwara ou Island.
Précisons également que le mot sanscrit « Chakra » désigne des « Centres spirituels » localisés dans le corps humain. Aussi, il est dit que le septième (et dernier) Chakra, appelé « CORONAL », correspondant au niveau de conscience le plus élevé, c’est-à-dire au « Soi », permet une connexion avec la « partie éternelle présente en chacun de nous ».
Situé dans la « contrée suprême », ce Centre est la représentation symbolique de ce retour au « Centre du monde » en son « Cœur » ; René Guénon nous rappelle que dans toutes les traditions, « Cœur du Monde » et « Centre du Monde » sont des expressions équivalentes, car, en tant que le Cœur est considéré comme le Centre de l’être, c’est aussi en lui que réside réellement le « sens de l’éternité ».
« Terre du Milieu » pour J.R.R. Tolkien, ce retour au « Centre » figure ce « Cheminement » permettant de retrouver et de se réapproprier ce « sens de l’éternité », cet « État » que toutes les traditions nomment « État primordial », ou « État édénique », et dont la restauration constitue le premier stade de la véritable Initiation.
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