Le multiculturalisme n’est pas le communautarisme.
Le fait que, d’un côté, les Bretons mangent des galettes de sarrasin, boivent du cidre et du chouchen, utilisent des mots d’origine celtique dans leurs conversations, et n’aiment pas trop penser à la visite de l’Ankou même quand ils prétendent que, pour eux, « tout ça c’est des légendes », et que, d’un autre côté, les Alsaciens mangent de la choucroute, boivent de la bière et se réfèrent à une tradition culturelle germanique, y compris à travers un bilinguisme encore très vivant, tout ça n’a rien à voir avec le communautarisme ?
Par contre, se marier exclusivement avec une personne du même groupe qui se nomme lui même « communauté » même quand ils sont athées, mangent kasher ou pas, et sont porteurs de visions du monde très différentes les unes des autres, empreintes soit des coutumes d’Europe centrale, soit des références d’Afrique du nord, qu’ils envoient leurs enfants dans des écoles spécifiques c’est du communautarisme d’autant plus paradoxal que la xénophobie d’un tel groupe s’accompagne d’un multiculturalisme interne.