L’enchainement des causes et responsabilités partagées du conflit est plus complexe, avant d’aboutir à l’annexion de la Crimée, puis à l’attaque de février 2022.
Ce qui est en tout cas exact à ce stade du conflit, c’est que malgré les rodomontades des uns et des autres, il n’y aura pas de victoire totale, et que ’’La paix ne pouvant se faire qu’avec ses ennemis..’’, il faut rétablir un dialogue en vue d’un cessez-le-feu, préalable à négociation. Comme la question plus large des équilibres géopolitiques est en cause (otan, ue, etc), une négociation dépassera le seul cadre bilatéral Russie-Ukraine.
On peut prévoir que la Crimée restera de facto russe pour les raisons que vous indiquez, mais il faudra trouver une formule de statu quo, faute de reconnaissance formelle. Les républiques séparatistes du Donbass ont demandé le rattachement à la Russie, une formule avec référendum de confirmation sous contrôle international est envisageable. La marge de négociation portera surtout sur les autres régions actuellement occupées.