À propos de psychanalyse…
Les familiers de l’œuvre de René Guénon savent qu’un chapitre de son testament spirituel est consacré aux « méfaits de la psychanalyse ». Les pages 303 à 313 du « Règne de la Quantité » situent en effet la prétendue « psychologie des profondeurs » dans un ensemble de tendances relevant de la « seconde phase de l’action antitraditionnelle ». Sa critique de la psychiatrie moderne rejoindrait donc la « conspirologie » dans la mesure où il existe une différence entre les intentions des « praticiens » et l’objectif global « dont ils ne sont que les collaborateurs aveugles ».
Et René Guénon d’enchaîner en affirmant qu’il « ne serait pas exagéré de voir » dans la psychanalyse et la psychiatrie « des moyens spécialement mis en œuvre pour accroître le plus possible le déséquilibre du monde moderne et conduire celui-ci vers la dissolution finale », c’est-à-dire un moyen de hâter l’abêtissement de l’humanité, l’élimination des hommes de valeur traumatisés par le rythme infernal du modernisme et le totalitarisme triomphant des hommes de puissance.
Enfin, Faisant allusion à l’obligation des psychanalystes de se faire eux-mêmes psychanalyser avant d’entrer en fonction clinique, René Guénon pose, à la fin de son chapitre, une question qu’il serait primordial d’éclaircir :
« Par qui les premiers psychanalystes eux-mêmes ont-ils bien pu être psychanalysés tout d’abord ? »
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