A mes yeux, l’incarnation a toujours posé un problème de
logique. D’après ce que j’ai pu comprendre, pendant son séjour de 33 ans sur
terre, Jésus n’a pas cessé d’être Dieu. Mais il était pleinement homme,
toujours si j’ai bien compris. Cette existence duale me paraît paradoxale, même
contradictoire, même aporétique. L’homme est imparfait et Dieu est parfait. Il
est impossible d’être à la fois parfait et imparfait.
On pourrait rétorquer que Jésus est précisément le seul
homme qui a été parfait. En fait, l’homme est très imparfait, pas juste un peu.
Tellement imparfait qu’il faut ne pas être homme pour être parfait. Or Jésus
nous est présenté par les écritures comme parfait dans sa vie d’homme. Comme
indiqué dans le texte de Mitjavile : « au contraire, il a été tenté
comme nous en toutes choses, sans commettre de péché". (Hébreux 4 :15) ».
Et les
sentiments de colère (les marchands du temple), de tristesse ou d’abandon dont
il est souvent fait état ne sont pas ce qu’on pourrait appeler des péchés. Il
est juste de se mettre en colère quand la situation l’exige. Bref, il y a un nœud
qui résiste à l’analyse logique.
Par ailleurs, je serais intéressé d’être édifié sur le
statut de Jésus avant son incarnation terrestre. Toutes les apparitions et
toutes les actions de Dieu dans l’ancien testament, sont-elles le fait du Père
seul ou bien les trois personnes de la trinité les exécutent-elles en parfaite
coordination ?