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jjwaDal jjwaDal 4 février 12:14

Il faut avoir présentes à l’esprit un bon nombre de choses.
La première est que nous n’avons aucune souveraineté agricole, grâce aux négociations de l’U.E. dans le cadre de l’OMC. La politique générale est le tourisme international des marchandises agricoles sous peine de sanctions. Ce n’est pas inutile envers des régions qui ne peuvent se nourrir (il en est quelques unes) mais une aberration environnementale sinon. Or l’U.E. et la France n’ont aucune peine à se nourrir, croulant sous les excédents grâce à la PAC et surtout au développement de la productivité grâce aux machines.
Se souvenir que quand la quasi totalité de la population travaillait aux champs, la France avait du mal à se nourrir et ce n’est que récemment avec l’explosion de la productivité qu’elle a généré des excédents conséquents alors que le nombre d’exploitations implosait.
Notre secteur agricole a largement profité du libre échangisme et a asphyxié de nombreux agricultures vivrières ailleurs (donc le secteur agricole de pays entiers) en vendant à perte (le coût de production chez nous étant compréhensiblement inabordable pour beaucoup de nos « clients ») via nos impôts pendant des décennies. Une alternative aurait été de subventionner ici une production à rendements plus faibles (éco responsable, bio, etc...)
permettant aux agriculteurs de vivre de leur métier et aux consommateurs de ne pas trop en pâtir (se souvenir que nos dépenses alimentaires ont dramatiquement baissé en pourcentage en 50 ans).
Le bon sens voudrait que chacun produise au maximum sur place et réduise les excédents de production sectoriels en reconvertissant la production vers des filières non alimentaires (par ex) au lieu de vendre à perte à l’export et de râler quand des marchandises ne supportant pas nos coûts de production arrivent là...
Pour la démographie, l’important n’est pas la croissance de la population, mais plutôt le taux de croissance et surtout la dérivée seconde à savoir l’évolution du taux de croissance. S’il baisse, cela signifie tendanciellement un point d’inflexion dans le futur où le taux de croissance devient négatif. Il se trouve qu’on a de plus en plus de vieux et de moins en moins de jeunes et l’augmentation du coût de la vie est le principal frein au désir d’enfant, frein qui ne va nullement disparaître à tout terme envisageable. Par contre des adultes arrivent chez nous qui auront des enfants, ce qui change le résultat final.
Aucun risque que la production alimentaire en France soit dépassée par l’évolution de la population. Aucun scénario ne peut l’envisager.

Je n’ai fait qu’effleurer le sujet bien sûr, sachant que la planète pourrait nourrir avec les rendements actuels plus de 20 milliards de végétariens et que nous utilisons une large fraction des terres agricoles pour les protéines animales que nous surconsommons largement.


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