@ l’auteur
S’il est évident que les dernières présidentielles ont déchainé les passions, je trouve pour autant votre système d’analyse étonnant.
Cette nouvelle façon d’analyser les résultats non plus en pourcentage des voix exprimés mais en pourcentage des inscrits parait falsifiée et surtout bien commode.
Donc maintenant, à l’issue de chaque élection, les gagnants vont parler des voix exprimés et les perdants des voix inscrites ???
En 1981, je me réjouissais de l’élection de François Mitterrand et je ne me rappelle pas avoir entendu l’opposition dire : « il n’a pas fait 51.76 mais seulement 43.16% (des inscrits), donc il n’est pas représentatif des français ».
Autant je suis partisan de la comptabilisation des votes blancs qui sont une expression (« je me suis déplacé pour voter mais aucun candidat ne me convenait ») autant un abstentionniste tourne le dos aux élections et à leurs résultats.
Peut-on imaginer technique plus malhonnête de détourner le résultat d’une élection ? Quand un individu s’abstient de voter, sa voix n’est pas comptabilisée et il s’en remet pour les élections à ceux qui eux, vont assumer leur devoir citoyen et aller aux urnes. Si l’abstention est un critère d’analyse d’une élection, les abstentionnistes n’ont pas vocation à devenir des « électeurs fantômes » à qui on peut faire dire ce que l’on veut.
Autre point, quand le PS a remporté une victoire magistrale aux dernières régionales, votre premier réflexe a-t-il été de penser que les médias étaient responsables de ce résultat ? Prétendre quand la gauche gagne qu’il s’agit d’une saine expression populaire et quand la droite gagne, que les électeurs sont manipulés est un raccourci encore une fois bien commode.
Je vous rejoins par contre sur deux points : nous gagnerions à avoir une STRICTE limitation du cumul des mandats, ainsi qu’une interdiction pure et simple de se présenter à tout mandat électif quand on a été condamné par la justice. Cela aiderait en effet à assainnir et renouveler la classe politique.
Cordialement
Dragoncat