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Christophe 22 août 17:53

@l’auteur

Elle (i.e. Hannah Arendt) a utilisé cette expression pour décrire le comportement des fonctionnaires nazis qui ont participé à l’extermination des Juifs pendant la Shoah. Hannah Arendt a observé que ces hommes n’étaient pas des monstres sadiques, mais plutôt des individus ordinaires qui avaient simplement suivi les ordres de leurs supérieurs. Elle a soutenu que leur capacité à commettre des atrocités découlait de leur banalité, de leur manque d’imagination et de leur incapacité à penser par eux-mêmes. Il est évident que le contexte est différent, Hannah Arendt évoque un contexte historique et social extrêmement spécifique, celui de la Shoah.

Certes le concept de banalité du mal trouve son origine dans ce que vous exposez, il trouve d’ailleurs son origine dans le jugement de Eichmann, fonctionnaire des chemins de fer allemand qui a affrété les trains de la mort.

Mais ce n’est que l’origine de sa banalité du mal. Elle a beaucoup approfondi cette approche dans son ouvrage Responsabilité et Jugement, qui justement pars du postulat du mal banal, usuel que nous pouvons être amené à produire sans trop y réfléchir et comment éviter ce type de piège.

Hannah Arendt a abordé ce sujet indépendamment du contexte de la Shoa, elle a d’ailleurs été fortement agressée par la communauté juive pour avoir osé dire que le mal, même pour la Shoa, peut être banal.


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