Le problème est que le succès ’populaire’ ne vient que si l’oeuvre est publiée par les quelques grands éditeurs, et présenté au plus vite à la télé, à la radio, et dans les pages des suppléments littéraires.
C’est un produit saisonnier : tout est joué (en général) dans les trois premiers mois. Sinon, on peut espérer, à la longue, s’en sortir si l’éditeur veut bien maintenir son catalogue et ne pas envoyer les titres mal vendus au pilon.
Littell et les ’Bienveillantes’ en est un bon exemple : si ce charmant garçon, qui écrit bien, j’en conviens, n’avait pas un papa auteur à succès et un agent littéraire tout naturellement habitué de la maison familiale, il est fort à parier qu’il aurait eu plus de difficultés à se faire publier.