Il est très habituel d’assimiler vaccins et vaccinations à de l’immunologie et il s’agit en effet d’une discipline scientifique fort complexe et loin d’être stabilisée. Pour ma part je n’ai aucune compétence dans ce domaine et je ne cherche pas à m’y aventurer. Je constate simplement, et chacun peut aisément faire de même, que quand des spécialistes veulent justifier une vaccination ils avancent des statistiques et non de l’immunologie. A l’audition BCG il n’y a pas eu un seul mot d’immunologie pendant 2 jours.
La statistique est une branche des mathématiques qui s’appuie sur le calcul des probabilités. Un médecin ou un biologiste pourraient fort bien maîtriser suffisamment cette spécialité pour l’usage qu’ils en ont. Malheureusement je suis aussi obligé de constater (consterné de constater) qu’ils n’y connaissent généralement rien et jouent avec les chiffres comme au café du commerce un soir d’élection. Mais là il s’agit directement de la santé des populations.
Ce que j’affirme ici est démontrable et s’est explicité d’une manière très claire avec l’affaire très récente du BCG SSI et en particulier à l’audition BCG des 13 et 14 novembre 2006. La totalité des interventions de cette audition, y compris celles faites depuis la salle (et donc les miennes, je suis intervenu à 4 reprises), ont été rassemblées par le détail dans un ouvrage de 382 pages en vente à la Sfsp (sfsp.info). De plus, les diaporamas des intervenants sont en ligne sur le même site.
Je me suis livré à plusieurs analyses de cette audition. Elles sont en ligne sur le site de gestion santé et en particulier la plus élaborée par rapport aux statistiques : http://gestionsante.free.fr/expertise_bcg.html.
Tout est donc parfaitement vérifiable. Le lecteur patient (c’est long) et rigoureux pourra ainsi mesurer le problème. Je ne demande surtout pas de me croire, je demande seulement à chacun de vérifier.
Pour apprécier le niveau de notre expertise vaccinale dans une direction non statistique, si cela vous rebute, j’ai mis en ligne 2 articles plus courts sur http://vaccinbcg.canalblog.com sur la façon dont il a été fait usage de la règle de 3 pour calculer le nombre de cas évités par le BCG (« un calcul très simpliste » ; « l’expertise était dans la lune » ; catégorie expertise). Trois choux coûtent tant, combien coûtent 10 choux ? Facile ! Oui, sauf qu’il faut que tous les choux soient au même prix ! Et cela nos experts en épidémiologie qui font la pluie et le beau temps n’ont pas l’air de le savoir...Navrant, mais c’est ainsi... Et ce sont les nourrissons et les familles qui en ont fait les frais.
Tout cela semble se rapporter au BCG mais comme ce sont les mêmes experts qui s’occupent des autres vaccins...En fait ce n’est pas le BCG ou d’autres vaccins qui sont en cause ici mais la qualité des expertises faites sur eux, ce qui n’est pas la même chose. La santé publique n’est pas la propriété personnelle de quelques experts et professeurs de santé publique, elle est le bien commun de tous, le plus précieux sans doute, et chacun doit pouvoir y participer selon ses possibilités. Dans ce domaine de la vaccination les expertises sont bourrées de lacunes, de contradictions et de fautes méthodologiques. Je pense que celui qui en découvre a le devoir de le dire et s’il le peut, de montrer comment il faudrait corriger. C’est ce que je me suis efforcé de faire dans les domaines où j’avais quelques compétences, en laissant à d’autres ceux où je n’en ai pas, comme en immunologie.