Cet article je le trouve plein de vérité, de sensibilité d’une personne qui parle en conscience, avec une profonde sincérité. Avec une très grande humilité il évoque toute l’horreur que représente ce crime.
Ce ton je voudrais l’opposer à celui de notre Président actuel, alors ministre de l’intérieur qui ne s’était pas gèné pour annoncer devant la presse lors de son déplacement en Corse : « Nous venons darrêter l’assassin du Préfet Claude Erignac ».que faisait-il alors de la présomption d’innocence !
Même si l’on pouvait à l’époque compte tenu de sa cavale dans le maquis Corse avoir des présomption de culpabilité, le devoir d’un homme politique est-il d’aller au devant des besoins du « peuple » toujours plus assoiffé de sensationnel ?! Ou au contraire de tempérer, d’aider ce dernier à rester dans une certaine retenue ?!
Aujourd’hui que constate-on pour le moment : une absence véritable de preuves, des experts qui disent que M. Colonnat serait trop petit compte tenu de la trajectoire de la balle d’avoir exécute le Préfet Erignac.
Monsieur Colonnat est-il coupable ou innocent. Outre que je ne suis ici pour le dire. En sais-je quelque chose ? Cependant je ne peut m’empêcher de m’interroger sur l’indépendance de la justice dans cette affaire. Compte tenu de la déclaration de notre Président de la République, et quelque soit les charges ou non révélées au cours du procès, on peut gravement en douter.
En effet la position du parquet dont on voit aujourd’hui la dépendance avec le pouvoir politique et les pressions permanentes qui depuis que Madame Rachida Dati est Ministre de la justice subissent les Procureurs de la république ne pourrait aller que dans le sens de l’accablement du prévenu.
Comment pourrait-il en aller autrement Peut-on immaginer une non condamnation de Monsieur Colonnat ?!
Ne serait-ce pas un désaveux flagrant de ces déclarations de notre Président de la République dont la presse ne manquerait pas de se saisir ? Présomption d’innocence !
La Fontaine serait-il bien toujours vivant ?
« On me l’a dit il faut que je me vange »
La dessus au fond des Forêts
Le loup l’emporte , et puis le mange
Sans autre forme de procès" (Le loup et l’agneau)