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ddacoudre ddacoudre 28 novembre 2007 22:38

bonjour thiland

Très bon ton article.

Je vais te copier deux commentaires qui conduisent à ce que tu développes mais plus fondamentalement.

Le premier est une réponse à zen

Bonjour Zen. « Pour un bilan du blairisme »

Excellent commentaire, très dense, bien approfondit et développé.

Le jour où une femme mettra au monde d’abord une liasse d’euro puis son enfant alors je reconnaîtrai que notre existence est devenue génétiquement monétaire, et que le culturel a pénétré le biologique. Pour l’instant je considère toujours la monnaie pour un moyen d’échange qui permet à chacun de nous de bénéficier de l’activité collective.

La rationalité des esprits conduits à traduire en chiffre nos comportements puis dire que l’on ne peut pas s’écarter de ses chiffres. Ceux qui employaient des serfs, des esclaves, des journaliers, disaient pareil et les serfs les esclaves et les journaliers répétaient comme eux.

Aujourd’hui nous disons qu’il est nécessaire qu’il y ait un patron et des salariés ceci se traduit par une comptabilisation de cet état de fait politique.

Et au nom de cette comptabilisation nous disons qu’il ne peut en être autrement. La rationalisation des esprits est ce processus d’auto justification au travers de données comptables arbitraires présentées comme inéluctable quand ce n’est pas comme scientifique.

Il est donc bien évident qu’il en découle ce que disait Foucault et que tu as rappelé. Tant est si bien que plus personne ne conteste la mort du socialisme historique, pas même ceux qui en sont issus, mais le socialisme utopique ressurgira car l’humain est un homo sociabilis.

Et peut-être qu’un jour les mathématiques linéaires qui nous emprisonnent dans leur ratios fait pour les « dominant systémiques » seront remplacé par des calculs quantiques qui seront plus à même de traduirent la complexité des comportements humains. Et bien évidemment en découlera une autre société.

Pour le moment c’est le retour de la « bête » moribonde et elle industrialise les consciences comme le soulignait un article.

« Votre idée de « calcul quantique » comme nouvelle logique sociale et économique me laisse perplexe..J’ai failli ne pas en dormir...

Bonjour zen désolé d’avoir faillit perturber ta nuit, j’espère que si épouse tu as elle ne m’en voudra pas .. »

Ce n’est pas bien compliqué et tu en as donné la réponse avec la citation de Foucault.

La nature par nos sens conditionne nos comportements. Les éléments émotionnels que nous enregistrons, notre cerveau les traites (notre corps aussi, mais c’est un peu plus complexe, on ne retiendra que le cerveau).

Donc qu’en nous avons traduit par le langage nos émotions pour les préciser et ainsi en faire un élément de l’environnement qui sollicite les sens, nous nous sommes engagés dans ce que nous appelons l’évolution culturelle qui bien sur est le produit inné de la faculté d’adaptation par l’apprentissage.

Cet accès au langage, malgré qu’il soit castrateur, puisque un mots ne recouvre pas toutes les déclivités des sens de chacun sur un champ de zéro à l’infini. Sur ce champ il occupe une place différent pour chacun, mais nous nous tendons à ce que chacun adopte le sens d’un, cela pour ceux qui sont proche de la place du mot dans son champs pose moins de problème que pour ceux qui en sont éloigné ou aux extrêmes. C’est donc de là que naissent toutes les opinions personnelles, pour exprimer tous les sens qui en ont été exclus.

Plus tard la nécessité de l’échange générant un sentiment de frustration de satisfaction ou d’équité a fait jaillir de notre cerveau le langage des chiffres pour traduire ces émotions relationnelles. Ainsi en traduisant dans le champ des échanges les comportements relationnels nous en sommes arrivés à définir l’économie, et étendre cela à l’observation de notre environnement pour en donner une explication mathématique ou géométrique, suscité l’on va dire par la curiosité. Pourtant ces mathématiques sont toutes aussi castratrices que les mots, alors que nous nous croyons qu’elles sont justes, et donc par leur restriction façonnent notre organisation dans une organisation limitée exclusif des autres. Ainsi le langage des mots et des chiffres n’est que la résultante de nos sens restreignant la réalisation de leur perception à la codification que notre cerveau a produite.

C’est bien ce que dit Foucault.

Alors la mécanique quantique n’y échappe pas, (sauf si c’est dieu qui la souffle à l’oreille des chercheurs) c’est juste, mais il leur parle par la terre, par l’environnement.

Ainsi quand nous essayons de comprendre des forces ou des informations de flux que nous présentions et que nous n’avons jamais vu, mais dont nous mesurons les effets, nous sommes en pleine cogitation cérébrale pour essayer de traduire des systèmes complexe aux données partielle que nous réceptionnons et qui nous les rendent aléatoires.

Or l’humain et un système complexe qui génère des comportements déterministes à partir de données aléatoires qu’il reçoit, et il s’étonne donc de les voir toujours remises en question, ce qui le conduit à développer des comportements agressif et guerrier, pour maintenir un ordre castrateur par ce que exclusif des autres.

Aujourd’hui la « science » qui modélise le mieux la complexité de notre existence aléatoire est la mécanique quantique. Elle n’est qu’un langage du complexe qui pourrait parfaitement être modélisé à nos relations économiques, car elle serait plus à même de marier tous les paradoxes et les antinomies (le chat de Schrödinger) que nous développons par un système linéaire déterministe. Et donc en ressortirait une nouvelle existence, de la même manière que le langage des mots et des chiffres a façonné celui que nous vivons.

Voila. Il y a deux ouvrages qui conduisent à cette pensée personnelle. C’est, Gell-Mann Murray. Le Quark et le Jaguar, ou du simple au complexe. (Il y a un auteur récent qui a publié un ouvrage sur le simple et le complexe mais je n’ai pas pu me le procurer). Éditeur Flammarion. 1997, et L’arbre de la Connaissance. Par Humberto Matura et Francesco Valera. Edition Addiso-Wesley France 1994 traduit du même ouvrage en langue anglaise édité en 1992.

Ensuite ce commentaire sur le même sujet.

Bonjour anny paule. « Loi LRU : l’esprit n’est pas une marchandise »

Cela s’appelle l’industrialisation des consciences.

Et contrairement à ce que peuvent penser leur initiateur cela nous conduira au déclin en appauvrissant la diversité de la pensée humaine pour la contenir dans une rationalité comptable mercantile, donc restrictive car ne couvrant pas toute les aptitudes de l’humain.

A se répéter que seul le privé est performant, faisons l’effort d’imaginer une telle situation. Nous en arriverions rapidement, à considérer les vicissitudes de l’existence comme des charges à bannir, et ceux qui les subissent avec, c’est à dire rejeter tout ce qui fait de nous des humains fragiles, mortels, et non pas des androïdes parfaitement huilés qui conviendraient mieux pour une rentabilité maximale.

Dans l’économie nous en sommes arrivés, à considérer toutes interventions de l’État citoyen comme parasitaire, et considérer la revendication collective comme inopportune, parce qu’elle contrarie notre quotidien discipliné.

Dans cet ordre d’idée, celle de gérer la société comme une entreprise est souvent avancée, et cela arrivera car la population devient à son fort défendant servile

C’est sous une certaine forme la reconnaissance de l’aptitude des dirigeants d’entreprises. Pourquoi pas ?

Mais les inaptes, les incompétents, les licenciés, les « en trop », tous ceux qui ne rentrent pas dans le moule mercatique nous les rejetterions à la mer ?

Un jour j’ai osé dire dans une réunion qui m’excédait, si nous irions jusqu’à créer des fours crématoires pour ces « en trop », le silence de mort qui s’en suivit fut éloquent, c’était en 1994 cela n’a pas empêché la marche de l’homo économicus.

Avec la loi d’autonomie avant leur privatisation car la finalité est là, l’homo sociabilis ne va plus pouvoir compter sur ses élites pour s’émanciper des puissants, car si tous ceux qui forment la France intellectuelle disparaissent pour cause de non rentabilité humaine, nous allons rentrer dans une période d’obscurantisme économique plus dramatique que celui religieux. Et comme ce ne sont jamais les populations « ignorantes » qui se sont montrés transgressives, la pensée unique (soit la pensée économique) va se dogmatiser encore plus.

Loin de moi l’idée de dénigrer l’économie, le tout économique et marchant oui. Le déséquilibre de l’emploi à rendu ce dernier très recherché, y compris par ceux qui sont encore dans les lycées et universités, qui conscients que de leurs formations dépend leurs avenirs dans une activité privée pour l’essentiel, ils en deviennent aveugles des enjeux à long terme.

Il est vrai qu’en Grèce si Socrate avait reconnu les dieux de la cité et pas corrompu la jeunesse en leur demandant de s’interroger il n’aurait pas comparu devant ses juges démocratiques. Et oui à cette époque le dogme n’était pas l’économie.

Cette ouverture de l’enseignement au privé lucratif pose donc un problème de choix de société. Si plus personne ne fait science humaine nous deviendrons des clones économiques. Pour le moment nous en discourons, car cela ne pourra pas être, car la puissance économique se déplace vers l’orient et les mesures mercatiques n’y changeront pas grand-chose. Sauf s’ils font de l’éducation un enseignement rémunérateur et l’étendre comme activité rémunératrice du potentiel créatif humain. Mais ceci n’exclut aucune option.

Cordialement.


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